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Noémie Loiselle avec AFP , modifié à
Samedi soir, des incidents ont éclaté à Givors dans le Rhône. En plus d'échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre, deux voitures de police municipale et des poubelles ont été incendiées. Le maire dénonce ces actes et espère "que la justice condamnera fermement les fauteurs de troubles".

Des incidents et échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre ont éclaté samedi soir à Givors, dans le Rhône, où deux voitures de police municipale et des poubelles ont été incendiées, a déclaré dimanche à l'AFP le maire Mohamed Boudjellaba. Des tirs de mortiers ont également été lancés contre les forces de l'ordre, a constaté Europe 1 sur place. Les troubles ont duré environ une heure et se sont achevés vers 23H00. Ils ont provoqué "des dégâts importants", a souligné Mohamed Boudjellaba.

Des violences qui pourraient être des représailles, les individus auraient voulu tendre un guet-apens aux policiers. Plus tôt dans la soirée, quatre mineurs, âgé de 13 à 16 ans, avait été placé en garde à vue, suspecté d'avoir agressé un autre mineur.  "Il semblerait qu'il y ait eu (avant ces incidents, NDLR) une ou des arrestations du fait d'une bagarre. Est-ce que c'est lié ou pas, l'enquête le déterminera", a ajouté le maire. "Je suis choqué, on fait vraiment beaucoup de choses sur la question de la jeunesse, on est une des rares villes qui en font autant", a-t-il déploré.

Mohamed Boudjellaba avait déjà dénoncé il y a quelques jours sur Facebook l'incendie d'une tractopelle et des tentatives d'endommager d'autres engins de chantier dans la commune. Les deux épisodes ne semblent toutefois pas être liés, selon lui.

La municipalité veut "plus de présence policière" le soir

Sur le réseau social X, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du département du Rhône a "condamné fermement les violences commises" samedi soir "à #Givors envers sa municipalité et sa police". "Des moyens supplémentaires de la @PoliceNat69 ont été mis en place", a-t-elle ajouté.

D'après le maire, "ce ne sont pas des moyens dédiés, mais des moyens partagés". Pour l'heure, la municipalité a l'intention de "revoir le dispositif pour plus de présence policière un peu plus tard dans la soirée", a-t-il précisé. Mohamed Boudjellaba espère en outre "que la justice condamnera fermement les fauteurs de troubles" dont certains font preuve d'un "sentiment d'impunité". "Ça m'inquiète, on sort des mortiers, on casse, c'est gratuit et ça, je ne peux pas le tolérer dans une ville comme la nôtre", a-t-il dit.

Sur place, les habitants sont également en colère. "Ils s'attaquent à la police municipale. Ils s'attaquent aux gens qu'ils devraient respecter et ne respectent rien", regrette une riveraine au micro d'Europe 1.