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Des peines de deux à 22 ans de prison requises à Paris pour quatre néonazis soupçonnés de projets terroristes

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Divorce pour manquement au «devoir conjugal» : la France condamnée par la CEDH
Divorce pour manquement au «devoir conjugal» : la France condamnée par la CEDH © LOIC VENANCE / AFP

Au procès à Paris de quatre néonazis pour des projets terroristes, l'accusation a requis jeudi entre deux et 22 ans d'emprisonnement, alertant sur la réalité de la "menace" de "crimes de masse" d'ultradroite en France.

La peine la plus lourde "22 ans avec une peine de sûreté des deux-tiers" a été requise à l'encontre d'Alexandre Gilet, ex-gendarme volontaire aujourd'hui âgé de 27 ans, qui avait acquis de nombreuses armes et rédigé un "manifeste" détaillant cibles et modes opératoires pour des actions violentes.

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"Il était des plus fanatiques, ceux qui ne renoncent jamais", a estimé l'avocat général Olivier Dabin, rappelant que l'accusé avait continué ses recherches sur d'éventuelles cibles et ses démarches pour se procurer des armes après son arrestation, en septembre 2018, alors qu'il était sous contrôle judiciaire.

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Jugés depuis le 19 juin

Il a réclamé six ans de prison à l'encontre de Julien (prénom modifié), retenant l'excuse de minorité pour ce Tourangeau âgé de 16 à 17 ans au moment des faits. "Pierre angulaire" de l'"entreprise terroriste" des accusés, il était notamment chargé du recrutement sur le groupe sécurisé où ils échangeaient et avait activement participé à une séance de tir en forêt, en juillet 2018.

Contre Evandre Aubert, 28 ans aujourd'hui, "propagandiste" d'un "suprémacisme dur" qui "incite à l'action", le représentant du parquet national antiterroriste a demandé cinq ans d'emprisonnement dont trois ans de sursis probatoire.

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Et pour Gauthier Faucon, 25 ans, qui, en 2018, "achète de manière dissimulée un fusil à pompe" à Alexandre Gilet, "qu'il sait animé de projets terroristes", il a requis quatre ans assortis de deux ans de sursis probatoire. Ces quatre hommes de la mouvance néonazie sont jugés depuis le 19 juin pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Soupçonnés d'avoir voulu commettre des actions violentes

Ils participaient depuis 2017 à un forum privé sur la messagerie sécurisée Discord, nommé "Waffenkraft" (puissance de feu). Au-delà des propos haineux qu'ils y échangeaient, ils sont soupçonnés d'avoir voulu commettre des actions violentes, en s'en prenant à des mosquées, des organismes tels que la Licra ou le CRIF, ou des hommes politiques comme l'ex-candidat LFI à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon.

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Ils encourent trente ans de réclusion criminelle, la moitié pour Julien si l'excuse de minorité est retenue. Les plaidoiries de la défense sont attendues jeudi après-midi avant le verdict vendredi.

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