Des têtes de porc coupées en deux ont été accrochées aux grilles d'un bâtiment destiné à accueillir dans le futur un centre culturel et un lieu de culte musulmans, à Genlis, en Côte-d'Or, a appris l'AFP vendredi de sources concordantes.
"Des sentiments abjects". L'Association socio-cultuelle et culturelle des musulmans de Genlis (ASCMG) "venait d'acquérir ce bâtiment dans l'objectif d'en faire un lieu de culte dans le futur. Cette annonce, faite dans la presse régionale la semaine dernière, a déchaîné des sentiments abjects", explique le maire Vincent Dancourt, élu sans étiquette mais proche des Républicains. Le maire de cette petite commune de 5.600 habitants, située à quelques kilomètres de Dijon, "condamne" fermement cet acte et apporte son soutien à l'association.
Ouverture d'une enquête. "L'ASCMG promeut depuis 2013 un dialogue inter-religieux apaisé. L'insulte qu'elle subit aujourd'hui vise à diviser", a condamné de son côté la députée PS de Côte-d'Or Kheira Bouziane, dans un communiqué. De son côté, SOS Racisme "dénonce et déplore cet acte raciste et exprime tout son soutien à la communauté musulmane de Genlis", dans un communiqué. La procureure de Dijon Marie-Christine Tarare a ouvert une enquête pour provocation publique à la discrimination ou à la haine raciale, indique-t-elle. Pour l'instant, aucune piste ni interpellation dans ce dossier.