Deux policiers blessés dans des violences urbaines en Martinique

© Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Deux policiers, visés par des tirs de plomb, ont été blessés au niveau des jambes lundi soir à Fort-de-France en Martinique, île française des Caraïbes, a indiqué une source policière à l'AFP, au cours d'une nouvelle nuit de violences urbaines, dans un contexte de mobilisation contre la vie chère dans cette île. 

Vers 23 heures locales lundi soir, lors d'une intervention pour "troubles à l'ordre public", deux policiers ont été blessés au "niveau des jambes mais leur pronostic vital n'est pas engagé", a précisé mardi cette même source policière.

Peu après 21 heures lundi, des émeutiers ont installé des barrages sur une avenue qui traverse le quartier Sainte-Thérèse à Fort-de-France, cœur des tensions depuis plusieurs jours entre des groupes d'individus et les forces de l'ordre. 

Barrage routier installé entre le sud et le nord de l'île

Un véhicule a été enflammé et poussé sur la voie publique, d'après des images consultées sur les réseaux sociaux. L'incendie a nécessité l'intervention des pompiers. Selon un témoin, un groupe d'émeutiers s'est introduit sur le port et a dévalisé un conteneur.

Un barrage routier a été installé sur le principal axe routier entre le sud et le nord de cette île française des Caraïbes et des palettes et des pneus ont été positionnés sur la chaussée une bonne partie de la nuit sur un rond-point.

 

Dans le quartier de Sainte-Thérèse, pour la deuxième nuit consécutive, des barrages ont été "à nouveau incendiés" "par des groupes d'individus qui ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre", avait indiqué samedi la préfecture. Les gendarmes mobiles déployés sur place avaient répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes.

Le Grand port maritime de Martinique, par lequel transitent 98% des marchandises qui entrent ou sortent du territoire, est visé depuis le 1er septembre par un mouvement de contestation contre la cherté des denrées alimentaires. Des hypermarchés ont été bloqués le week-end dernier à l'appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC).