Un homme d'une vingtaine d'années a été tué dimanche soir dans la banlieue de Dijon en "lien probable avec le trafic de stupéfiants", a indiqué lundi le parquet de la ville, théâtre d'une montée des violences liées à la drogue depuis quelques mois. Le jeune homme a été visé par une rafale d'arme à feu tirée d'un véhicule "avec plusieurs individus à bord" dimanche, peu après 21H00, ses occupants prenant ensuite la fuite.
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Ces faits ont eu lieu dans un quartier sensible de Talant (Côte d'Or) "connu pour être le théâtre de trafic de stupéfiants", a indiqué à l'AFP une source policière. Le jeune homme était installé avec d'autres "devant un hall d'immeuble" avant que les coups de feu n'éclatent, a ajouté une autre source policière. Interrogé par l'AFP, le procureur de Dijon Olivier Caracotch a "confirmé le décès", sans plus de précisions sur le déroulement mais indiquant toutefois "un lien probable avec le trafic de stupéfiants". Ce meurtre est le deuxième en moins de quatre jours qui pourrait être relié à une guerre de gangs pour le contrôle du trafic de drogue.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, également dans la périphérie dijonnaise, un jeune homme de 19 ans originaire du quartier sensible de Fontaine d'Ouche avait été mortellement poignardé. Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été interpellées dans le cadre de cette enquête.
Nombreuses agressions liées aux trafics de stupéfiants
La veille, une attaque à l'arme à feu avait eu lieu dans ce même quartier où plusieurs points de deal sont connus. Un mineur de 17 ans avait alors été blessé par balle, également victime de tirs en rafales provenant d'une voiture. La victime a déjà été condamné pour trafic de stupéfiants.
Dijon est le théâtre, depuis plusieurs mois, d'agressions liées à des trafics de stupéfiants. La plus dramatique avait provoqué, fin novembre, la mort d'un père de famille, victime d'une balle perdue alors qu'il dormait dans son appartement situé juste au-dessus d'un point de deal dans le quartier Stalingrad.
"On en arrive à une 'marseillisation' de Dijon", avait affirmé vendredi auprès de l'AFP Cédric Bovrisse, secrétaire du syndicat policier Alliance pour la Côte-d'Or. "On a des échos sur des équipes qui viennent de Paris ou de Marseille, où des jeunes ne peuvent pas s'installer et donc viennent en province. Ça arrive à Dijon car c'est plus facile de s'installer ici que dans les quartiers nord de Marseille", avait-il expliqué.