1:26
  • Copié
Lionel Gougelot, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que le corps d'Anaïs Guillaume, disparue en 2013, n'a jamais été retrouvé, la fille de Philippe Gillet, reconnu coupable du meurtre, a retrouvé des ossements sur le terrain de la ferme de son père, lundi. 

L'affaire de la disparition d'Anaïs Guillaume pourrait-elle être relancée ? Alors que le corps de la jeune fille, disparue en 2013, n'a jamais été retrouvé, des ossements ont été découverts lundi à Fromy, dans les Ardennes, sur le terrain de la ferme de Philippe Gillet, reconnu coupable du meurtre de son ancienne petite amie le 3 avril dernier

Des ossements "évoquant un squelette humain"

Tout est parti d'une lettre anonyme, dont a eu vent le mois dernier la fille de Philippe Gillet. Cette lettre indiquait notamment que le corps d'Anaïs était enterré sous un tas de fumier, sur la propriété de son père, un agriculteur condamné en avril à 22 ans de réclusion. Sans réaction de la justice, elle a alors décidé de creuser elle-même l'endroit avec une petite pelleteuse, jusqu'à ce qu'elle découvre des ossements. Les gendarmes sont ensuite arrivés pour isoler la scène et permettre aux techniciens d'identification criminelle de procéder aux prélèvements.

Les premières constatations laissent penser qu'il peut s'agir des restes d'une personne d'une vingtaine d'années, et le procureur de la République a indiqué mardi qu'il s'agissait "d'ossements évoquant un squelette humain". Mais il faudra attendre des analyses ADN pour confirmer qu'il s'agit bien là du corps d'Anaïs. 

Pourquoi la fille de Philippe Gillet a-t-elle entrepris ces fouilles ?

Autre question à résoudre : pourquoi la fille du condamné a-t-elle entrepris ces fouilles sauvages ? Espérait-elle dédouaner son père, qui a toujours nié être impliqué dans la mort d'Anaïs? Son avocat assure en tout cas qu'elle n'a pas voulu faire disparaître des preuves.

Mardi, un supplément d'information a été ordonné par la Cour d'appel de Reims, et l'enquête a été confiée à un juge d'instruction du tribunal de grande instance. De quoi, peut-être, permettre d'élucider cette affaire six ans et demi après la disparition d'Anaïs, en attendant un nouveau procès. Philippe Gillet doit en effet être prochainement rejugé en appel. Lors du procès en première instance, s'il avait été condamné pour le meurtre d'Anaïs Guillaume, il avait été acquitté de celui de son épouse.