Michel Pialle a passé sa première nuit en garde à vue. Il est désormais le principal suspect dans l'affaire de la disparition de son épouse Karine Esquivillon, une enquête élargie à des faits de meurtre. Les gendarmes le soupçonnent d'avoir tué cette mère de famille de 54 ans, dont on est sans nouvelles depuis le 27 mars. Les enquêteurs s'intéressent notamment au comportement et au passé d'un homme par ailleurs très discret, selon son voisinage.
Les voisins n'avaient pas remarqué la disparition de la mère de famille
"Quand il sortait pour emmener ses enfants, on se disait bonjour, c'est tout, ça s'arrêtait là". Jean-Pierre a beau habiter juste en face de Michel Pialle, ses rapports avec son plus proche voisin étaient manifestement réduits au strict minimum "Oui, on vit en face mais on ne se fréquentait pas du tout", ajoute-t-il.
Dans ce petit hameau d'une vingtaine de maisons seulement, le couple Pialle-Esquivillon vivait, semble-t-il, dans une bulle. À tel point que lorsque Karine a disparu le 27 mars, peu s'en étaient aperçu. "Quand les gendarmes m'ont présenté la photo, je ne connaissais pas du tout cette dame", assure un autre riverain. "Je ne connaissais pas ces gens-là. Ça paraît étrange, mais on ne sait pas ce qui se passe dans les familles."
"Ce ne sont pas des gens qu'on voyait"
Une famille qui évoluait en vase clos, avec deux enfants. Même le maire de Maché, Frédéric Rager, ne la croisait jamais dans sa commune d'à peine 1.500 habitants. "C'est une famille qui n'a jamais fait parler d'elle, jamais. Ce ne sont pas des gens qu'on voyait du tout", insiste l'élu. "Madame Esquivillon, sincèrement, je ne sais même pas si je l'ai déjà vue."
Aujourd'hui, si le visage de Karine Esquivillon est davantage connu, c'est malheureusement parce qu'il est apparu sur les avis de recherche diffusés au mois de mai. Cette mère de famille de 54 ans avait alors disparu depuis à peine deux semaines.