Les amis de Sébastien ne comprennent toujours pas ce qui a pu se passer. Il y a encore quelques heures, ils tentaient de le joindre sur son portable. Mais depuis le 16 février, lui, sa sœur et ses parents n'ont plus donné signe de vie. Samedi, le parquet a décidé d'ouvrir une enquête pour homicides volontaires, enlèvements et séquestrations après que des éléments troublants ont été découverts par les policiers au domicile de la famille à Orvault, près de Nantes.
"Qui aurait pu faire une telle chose ?". Figés devant leurs écrans, les amis de Sébastien écoutent les informations. C’est au volant de sa voiture que Gabin a appris la disparition. "On avait encore une heure de route et il n’y a plus eu aucun bruit", raconte-t-il au micro d'Europe 1. "On a entendu qu’il y avait des traces de sang dans la maison… Ça me trotte dans la tête. On se demande qui aurait pu faire une telle chose", confie l'étudiant.
"Il était gentil, un petit nounours". Les derniers textos échangés avec Sébastien ont été envoyés cinq jours avant sa disparition, pour lui souhaiter son anniversaire. "C’est très perturbant de se dire qu’un gars avec qui on s’entendait super bien, qui avait la joie de vivre, a disparu", s'inquiète Gabin. "Je ne le vois pas tuer ou kidnapper quelqu’un. Pour moi, c’est impossible", assure le jeune homme. "Avec nous, il était agréable. On se regroupait lors de petites soirées entre copains. Il venait tout le temps, il était gentil, un petit nounours".
"Incapable de faire du mal à quelqu'un". Sur Internet, Guillaume répond aux amis inquiets. "Est-ce qu’il va bien ? Est-ce qu’on va le revoir un jour ?", s'interroge-t-il. Il espère revoir cet étudiant au visage enfantin, avec qui il jouait aux cartes et faisait la fête. "Il paraissait bien. Il n’y avait jamais eu de souci. Je le vois incapable de faire du mal à quelqu’un", indique Guillaume, qui s'attendait à revoir Sébastien "à la fin des vacances".
Les cours ont repris lundi matin, les étudiants espèrent encore le retour de leur camarade. Un étudiant "sociable", mais qui, selon ses amis, "ne parlait jamais de sa famille".