En 2012, Lucie Roux a mystérieusement disparu en Savoie, sans jamais laisser de traces. Selon Le Parisien, cette femme de 43 ans était hospitalisée à l'hôpital psychiatrique de Bassens, près de Chambéry. Le même établissement où se trouvait Nordahl Lelandais. Celui qui a avoué les meurtres de la petite Maëlys et du caporal Arthur Noyer, était alors hospitalisé pour des problèmes de dépression et d'alcoolisme.
"Ils se sont parlés. Ils étaient peut-être amis". Avec la médiatisation de ces récentes affaires, l'avocat de la famille de Lucie Roux, maître Christian Saint-André, a raconté avoir reçu un appel d'une amie de la disparue. "Elle affirme être prête à apporter son témoignage aux enquêteurs", a-t-il déclaré au Dauphiné Libéré. Avec ce nouveau témoignage, la sœur de Lucie Roux, qui souhaite préserver son anonymat, espère que l'enquête soit rouverte.
"Avec ce témoignage qui semble sérieux, on sait que Lelandais et Lucie étaient à l'hôpital en même temps. Et qu’ils ont déjeuné ensemble dans un réfectoire de l’établissement. Et ils se sont parlé, ils étaient peut-être amis". "La taille de ce centre hospitalier fait que les gens devaient probablement se rencontrer facilement", abonde sur Europe 1 Christian Saint-André. L'avocat de la famille de Lucie Roux a "bon espoir que le procureur de la République transmette ces informations aux services spécialisés qui suivent ce dossier".
Me Christian Saint-André et Olga Roux, la mère de Lucie. Photo : Rémy Pierre / Europe 1
Partie sans téléphone, ni lunettes, ni argent. Pour la sœur de Lucie Roux, cela ajoute "de l'horreur à l'horreur". Si Lelandais est responsable de la disparition de sa sœur, elle souhaite qu'il "avoue" : "On pourra alors retrouver le corps de Lucie et faire notre deuil". Le Parisien rappelle que le corps de Lucie Roux n'a jamais été retrouvé. La femme, qui souffrait de phobie sociale, s'est volatilisée, un dimanche de septembre 2012, sans prendre son téléphone portable ni ses lunettes. Depuis, aucun mouvement n'aurait été enregistré sur son compte en banque.
"Cela fait beaucoup de coïncidences". Sa sœur, qui a dans un premier temps songé à un enlèvement via un réseau de prostitution, a ensuite pensé à un suicide. "Mais aujourd'hui, avec les affaires Lelandais, je vois les choses autrement. Cela fait beaucoup de coïncidences", admet-elle. "On a envie que ce soit lui pour savoir ce qui est arrivé à ma sœur et pas envie que ce soit lui car on refuse de penser au pire", ajoute-t-elle. La famille de Lucie Roux estime que des indices peuvent peut-être être encore retrouvés dans l'appartement où logeait la quadragénaire, à côté de l'hôpital psychiatrique de Bassens. Car depuis sa disparition, il n'a jamais été reloué.