"Elle ne voulait pas donner son portable, donc le garçon lui a planté 42 coups de couteau." Émilie, camarade de classe d'Inès, est encore éprouvée en sortant du lycée où une cellule de soutien psychologique a été ouverte. Dans la nuit de samedi à dimanche, près de Limoges, le corps d'Inès, une adolescente de 15 ans, tuée à coups de couteau, a été retrouvé. 

Un guet-apens

Selon la procureure de la République de Limoges, Emilie Abrantes, qui s'est exprimée lundi en fin d'après-midi, le mis en cause a rencontré Inès il y a quelques semaines par hasard dans un bus. Ils ont fait plus ample connaissance sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement Snapchat. Un rendez-vous a donc été fixé vendredi soir.

Le jeune homme a prétexté vouloir lui donner un bijou alors que son objectif était tout autre : lui voler son téléphone portable. Quand Inès s'est débattu, il a asséné les coups mortels, a expliqué la procureure de la République.

"Ce n'était pas une fille qui faisait n'importe quoi"

Une rencontre malheureuse qui sidère cette voisine tant la jeune fille bénéficiait d'un cadre familial solide. "C'était une petite fille qui était toujours en cercle avec sa maman, sa sœur, toujours entourée et qui avait la tête sur les épaules. Ce n'était pas une fille qui faisait n'importe quoi", affirme-t-elle.

Une jeune fille responsable, présente sur les réseaux sociaux mais avec parcimonie, s'étonne Léa, l'une de ses amies. "Inès était quelqu'un de très, très discret. Ce n'était pas quelqu'un qui se mettait en avant sur les réseaux, pas du tout. Elle avait un caractère pour se défendre quand il le fallait", raconte-t-elle.

Un caractère qui n'a pas suffi face à la barbarie de cet adolescent étonnamment inconnu des services de police jusqu'alors. Une information judiciaire pour vol avec violences ayant entraîné la mort a été ouverte.