Elle est une figure du djihadisme français. Emilie König, originaire de Lorient en Bretagne, a été rapatriée en compagnie de 16 autres mères de famille, emprisonnées dans des camps djihadistes en Syrie, pays qu'elle a rejoint en 2012. Elle est accusée d'avoir recruté pour le groupe Etat islamique (EI) et appelé à commettre des attaques en Occident.
Dès son arrivée à Paris, elle a été mise en examen et placée en détention provisoire pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Régulièrement apparue dans des vidéos de propagande, elle avait été placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux.
35 mineurs rapatriés
Elle est mère de cinq enfants, dont trois nés en Syrie, qui avaient été rapatriés en France début 2021. Dans un entretien à l'AFP en avril 2021, depuis le camp de Roj, elle avait dit vouloir "retourner en France". Huit mères ont été placées en garde à vue "en exécution d'un mandat de recherche" et "huit (autres) font l'objet d'un mandat d'arrêt", a expliqué le parquet national antiterroriste dans un communiqué.
35 mineurs ont également été rapatriés répondant à une demande répétée des ONG et des familles qui disent espérer la fin de la politique "inhumaine" du "cas par cas". Un mineur de 17 ans a également été placé en garde à vue à la DGSI, selon une source proche du dossier. Il s'agit du premier rapatriement aussi massif en France d'enfants et de mères depuis la chute en 2019 du "califat" de l'EI.