Enlèvement de Santiago : des mandats d'arrêt européens émis contre ses parents, trois personnes mises en examen

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Jean-Baptiste Marty avec AFP / Crédits photo : Grégoire CAMPIONE / AFP , modifié à
Dans le cadre de l'enquête ouverte depuis l'enlèvement lundi soir du jeune Santiago, âgé de 20 jours, trois personnes ont été déférées et présentées au juge d’instruction, a annoncé le tribunal judiciaire de Bobigny.  Il s'agit d'une femme, d'un homme et d'un mineur.

Dans le cadre de l'enquête ouverte pour l'enlèvement de Santiago, grand prématuré aujourd'hui âgé de 20 jours, trois des cinq personnes interpellées mardi 22 octobre ont été mises en examen ce vendredi 25 octobre, selon un communiqué du procureur de la République de Bobigny. Ils sont suspectés d'avoir aidé les parents de Santiago à enlever leur enfant.

Une femme, un homme et un mineur mis en examen

Dans le détail, une femme a été mise en examen pour non dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire strict, conformément aux réquisitions du parquet. Le mineur en cause a été mis en examen des chefs "d’enlèvement et séquestration d’un mineur de 15 ans en bande organisée et de complicité de mauvais traitements et privations infligés à un mineur de 15 ans", précise le tribunal judiciaire de Bobigny dans son communiqué. Il a été placé en détention provisoire.

Enfin, un homme a été mis en examen pour les mêmes chefs d'accusation. Il a été incarcéré provisoirement "dans l’attente du débat contradictoire sur la mesure de sureté qui interviendra le 28 octobre". Les investigations se poursuivent sous l’autorité des juges d’instruction co-saisis, conclut le communiqué. Des mandats d’arrêt et mandats d'arrêt européens à l’encontre des parents de l’enfant ont été diffusés au niveau européen et plus largement via Interpol.

Des mandats d'arrêt européens contre les parents du bébé

À l'âge de 17 jours, Santiago a été enlevé lundi soir entre 23h et 23h30 par ses parents, âgés de 23 et 25 ans, dans le service de néonatalogie de l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay-sous-Bois. Grand prématuré né avec huit semaines d'avance, sa vie dépend de soins médicaux constants. Dans une conférence de presse jeudi, la police et la justice se sont dites "extrêmement préoccupées" par la santé de l'enfant, tout en refusant de "perdre espoir" de le retrouver vivant.

Les autorités ont appelé les fuyards, dont les dernières traces trouvées sont situées en Belgique, à "conduire immédiatement (leur bébé) à l'hôpital le plus proche" pour qu'il puisse être pris en charge en urgence.