Ancien commissaire principal, Georges Moreas était mercredi l'invité du "Grand Direct de l'Actu" sur Europe 1. Auteur de Dans les coulisses de la lutte antiterroriste, de la rue des rosiers à l’État d’urgence (Éd. First), il a estimé qu'il fallait, pour prévoir les attentats, "se bouger les fesses de l'ordinateur et aller mettre les mains dans la merde".
"Rien ne permet de prévoir les attentats". George Moreas déplore une tendance à "trop faire confiance à la technique", au détriment de l'action. "Rien ne permet encore aujourd'hui de prévoir les attentats", constate-t-il, appelant à "tout remettre à plat". "C'est toujours bien de mettre 200 policiers en plus pour 24, 48 heures", mais il faut aller au delà, estime-t-il.
"On n'est plus prêts depuis les années 2010". "On a des millions de réfugiés à nos frontières. Est ce qu'on a des flics, est ce qu'on a des gens du service de renseignement qui vont la-bas pour essayer de récupérer des informations ou des informateurs ? Je ne crois pas", observe George Moreas, qui rappelle que le système antiterroriste français s'est construit en fonction des premiers attentats qu'a connu la France dans les années 1990 après la prise d'otage de la grande mosquée. "A partir de l'affaire Merah dans les années 2010, on s'est rendu compte qu'on n'était pas prêts", pointe-t-il.