Il y a un an jour pour jour, Andreas Lubitz, co-pilote de l'A320 de la Germawnings précipitait l'avion qui reliait Barcelone à Düsseldorf contre une montagne, dans les Alpes, faisant 149 victimes. Alors que 600 proches de victimes se donnent rendez-vous jeudi sur les lieux pour se recueillir, Jean-Sébastien Beau du peloton de gendarmerie de haute montagne, arrivé le premier sur les lieux le jour du drame, raconte la scène pour la première fois.
"L'enfer". "On s'est posé en enfer. Il y avait les odeurs, les feux, les chaleurs, mais on était là, on essayait de voir s'il y avait d'éventuels survivants", se souvient-il. "Rapidement, on a vu qu'il n'y avait rien à faire. On pouvait juste contempler l’ampleur du désastre et essayer de se rendre utile", poursuit-il. "Pour moi, l'information est vite arrivée par radio, il fallait chercher la boîte noire donc descendre dans le ravin par le chemin qui semblait le plus praticable, sans tomber, sans se blesser, avec tous les bouts de carcasse, le fuselage qui était encore brûlant et qui coupe".
La boite noire trouvée sur "un coup de chance". "Après, ça s'est fait avec un coup de chance. Je recherchai la boite noire et dans le premier ravin je l'ai aperçue sous des débris et c'est là que je l'ai trouvée. J'étais content de l'avoir trouvée pour faire avancer l'enquête et pouvoir trouver les causes le plus rapidement possible", explique-t-il alors que l'examen des boites noires avait permis aux enquêteurs du BEA (Bureau Enquête Analyse) de déterminer que le crash était volontaire. "Et quand on sait après l'origine du désastre, ça rend la tragédie encore plus horrible", conclut-il.