La journée d'action des taxis contre l'application illégale UberPOP a été émaillée d'incidents et de violences : 70 véhicules ont été dégradés sur l'ensemble du territoire et sept policiers ont été blessés lors d'affrontements. Dix personnes ont été interpellées "dans le cadre des débordements observés lors des manifestations des chauffeurs de taxi", a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, jeudi soir. Trente plaintes ont par ailleurs été déposées.
Tensions croissantes. Sept personnes ont été mises en gardes à vue à Paris et en banlieue, une à Lyon et deux à Toulouse. Cette grève massive des taxis, dans les principales grandes villes de France, a été à l'origine de graves problèmes de trafic dans la journée, ainsi que de nombreux accrochages avec des VTC (voiture de transport avec chauffeur). Depuis quelques jours, les tensions de plus en plus vives entre artisans taxis et conducteurs non professionnels, dont l'activité est illicite, dérapent fréquemment avec violence.
Violences présumées envers un VTC et des policiers. Dans la capitale, trois artisans taxis ont été placés en garde à vue. Deux ont été interpellés dans le XVIIe arrondissement de Paris, soupçonnés d'avoir jeté des pierres en direction des forces de l'ordre en marge d'une manifestation des chauffeurs de taxi. Le troisième a été arrêté pour avoir aspergé de gaz lacrymogène un conducteur de VTC, arrêté à un feu dans le XIVe arrondissement de la capitale.
Trois conducteurs arrêtés à Roissy... Aux aéroports de Roissy et du Bourget, ce sont également trois personnes qui ont placées en garde à vue, selon Philippe Riffaut, préfet délégué. L'une d'elles est un chauffeur de taxi, interpellé après un jet de pierre sur un motard de la police. L'autre est un chauffeur de VTC qui a renversé et légèrement blessé trois personnes, en redémarrant son véhicule après un blocage. Le troisième homme est un conducteur UberPOP, placé en garde à vue pour "exercice illégal de la profession de taxi".
... Deux à Orly. Enfin, à l'aéroport d'Orly, un chauffeur de VTC a été placé en garde à vue dans la matinée après avoir forcé un barrage de taxis, faisant chuter un manifestant au sol. Un chauffeur de taxi-moto a pour sa part été interpellé pour avoir fait usage d'une bombe lacrymogène contre un taxi manifestant.