La plainte pour "harcèlement et agression sexuelle" visant le député LREM de Moselle, Christophe Arend, a été classée sans suite mercredi en raison du "comportement ambigu" de la plaignante, a-t-on appris auprès du parquet de Sarreguemines. L'audition de "nombreux témoins", pendant cinq semaines "d'enquête approfondie, ont permis de mettre en lumière de nombreuses incohérences et contradictions dans les déclarations de la plaignante", a indiqué le procureur de la République à Sarreguemines, Jean-Luc Jaeg.
De nombreux messages à connotation sexuelle envoyé au député. Le député de Moselle a été entendu vendredi, ont indiqué des sources concordantes. Les enquêteurs ont en outre récupéré un "nombre assez important de messages échangés entre la plaignante et le député". "Il ressort de ces échanges que la plaignante a envoyé de nombreux messages à connotation sexuelle à Christophe Arend", a souligné le procureur. "Certains messages envoyés par la plaignante au député s'interprètent plutôt comme des avances faites par la plaignante au député, et pas l'inverse", a précisé Jaeg.
Pas d'avances du député envers la plaignante selon les enquêteurs. Une ancienne attachée parlementaire de Christophe Arend avait déposé plainte à la mi-octobre, comme l'avait révélé franceinfo, l'accusant d'avoir multiplié "les remarques sexistes" mais aussi de l'avoir agressée sexuellement, et d'avoir "tout fait pour (la) faire craquer". "Les enquêteurs n'ont également trouvé aucun message contenant des avances de la part de Christophe Arend envers la plaignante", a observé le magistrat.
Arend avait contesté fin octobre. La plainte pour "harcèlement et agression sexuelle" a donc été classée sans suite. Le député avait contesté, dans un courrier envoyé fin octobre aux élus de son groupe, "ces atrocités que l'on me prête de façon malveillante" et avait déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Il avait ajouté faire "pleinement confiance en la justice" et s'était dit "certain qu'elle saura(it), en temps utile, déclarer (s)on innocence".