Le corps d'une jeune femme a été découvert, mercredi après-midi, dans la rivière de la Durance, dans les Hautes-Alpes, ont indiqué jeudi des sources concordantes, le parquet de Gap n'excluant pas qu'il puisse s'agir d'une migrante."Cette découverte ne correspond pas à une disparition inquiétante. Pour le moment, nous n'avons aucun élément qui permette d'identifier la personne et donc de dire s'il s'agit d'une personne migrante", a précisé le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland.
Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet et confiée à la gendarmerie afin de déterminer les circonstances du décès. "N'ayant pas en l'état d'éléments susceptibles d'être de nature criminelle, l'enquête a été ouverte du chef de 'recherche des causes de la mort'", a indiqué le magistrat. Une autopsie sera réalisée lundi matin à l'institut médico-légal de Grenoble. "Les empreintes digitales seront exploitées afin de tenter de déterminer l'identité de la personne", a ajouté le procureur, invitant toute personne ayant des informations pouvant permettre de l'identifier à se manifester auprès de la gendarmerie. Le corps a été retrouvé à proximité directe d'une prise d'eau du barrage de Prelles sur la commune de Saint-Martin-de-Queyrières, à près de 10 km de la ville de Briançon.
Afflux de migrants dans le département. Depuis un an, les Hautes-Alpes connaissent un afflux de migrants, essentiellement d'Afrique de l'Ouest. En 2017, 1.900 personnes en situation irrégulière avaient été refoulées vers l'Italie, contre 500 en 2016. Ce chiffre se situerait autour de 500 depuis le début de l'année, selon la préfecture.
Des militants d'extrême droite de Génération Identitaire (GI) ont mené dans le département, fin avril, des actions hostiles aux migrants, bloquant notamment le col de l'Échelle pour "veiller à ce qu'aucun clandestin ne puisse rentrer en France" ou menant des patrouilles anti-migrants à la frontière franco-italienne.