Ille-et-Vilaine : une mère mise en examen pour l'assassinat de son fils

Un enfant de six ans a été retrouvé mort en Ille-et-Vilaine jeudi, dans "des conditions suspectes". Sur place, les gendarmes ont compris que la mère "a donné une importante quantité de médicament" à son fils. La femme a été mise en examen pour "assassinat", a annoncé le procureur de Rennes.
La mère d'un enfant de six ans retrouvé mort à Saint-Sulpice-des-Landes (Ille-et-Vilaine) a été mise en examen pour "assassinat", geste qu'elle a expliqué car "elle ne supportait plus les importants troubles du comportement" de son fils, a annoncé dimanche le procureur de Rennes. Elle a été placée en détention provisoire, précise Frédéric Teillet dans un communiqué.
Jeudi, les gendarmes étaient avisés "du décès d'un enfant de six ans dans des conditions suspectes", a rappelé le procureur.
La mère "a donné une importante quantité de médicament" à son fils
Sur place, les gendarmes ont compris que "la mère de l'enfant, âgée d'une quarantaine d'années, a donné une importante quantité de médicament" à son fils, qu'elle s'est ensuite "auto-mutilée au niveau des avant-bras". Ils ont trouvé "un courrier à destination du père de l'enfant expliquant qu'elle ne supportait plus les importants troubles du comportement de leur fils", a détaillé le procureur.
La garde à vue des deux parents a montré que le père n'avait participé "aux faits d'une quelconque façon" et la garde à vue de ce dernier a été levée vendredi.
La mère a confirmé avoir écrit à son conjoint un courrier expliquant "qu'elle n'en pouvait plus", "que leur fille, (âgée de 4 ans) souffrait trop et qu'elle allait 'partir avec lui' pour que sa soeur puisse avoir un peu 'la tranquillité et la paix'", selon le communiqué du procureur.
Le jeudi, elle a donné une surdose de médicaments à son fils, l'a étouffé avec un coussin puis a tenté de mettre fin à ses jours avec un couteau, a décrit le procureur. Son conjoint l'a alors découverte et a appelé les secours. L'enfant "présentait un trouble du développement complexe qui nécessitait un accompagnement pluridisciplinaire important", a confirmé le Centre départemental d'action sociale (CDAS) qui suivait la situation.