Deux jours après l'incendie dans un gîte pour personnes en situation de handicap, qui a fait 11 morts à Wintzenheim en Alsace, le parquet de Paris a ouvert une enquête vendredi pour "homicides et blessures involontaires aggravées". C'est le parquet de Colmar qui s'est dessaisi au profit de celui de Paris. Le pôle des accidents collectifs, qui va piloter les investigations, va devoir répondre à plusieurs questions car il reste encore beaucoup de zones d'ombre dans le cadre de cette affaire, et notamment les dispositifs de sécurité incendie présents dans le gîte.
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L'origine du feu toujours non élucidée
Face à la gravité des faits, au nombre de victimes et surtout l'ampleur des investigations, on sait désormais que le gîte n'était pas aux normes, et qu'il n'avait pas été déclaré en mairie comme lieu d'hébergement. Il ne disposait pas non plus du bon type d'alarme. Mais quid de la présence ou non d'extincteurs ? Y avait-il des portes incendies, des panneaux lumineux pour indiquer les sorties de secours ?
Les investigations s'annoncent difficiles car les flammes ont ravagé une très large partie du bâtiment. C'est d'ailleurs en raison de l'ampleur des recherches que le parquet de Colmar a préféré confier l'enquête à celui de Paris.
L'origine du feu par exemple n'a pas non plus encore été élucidée. Il semblerait cependant que la piste accidentelle soit privilégiée puisque le pôle des accidents collectifs a été saisi vendredi après-midi. Ce dernier recherche d'ailleurs les responsabilités pénales involontaires. La propriétaire du gîte n'a pour l'instant pas été mise en examen.