Tout commence en septembre dernier. Au détour d’une visite de la basilique, le vicaire découvre un premier tag, un pénis dessiné sur le presbytère. Pas d’auteur retrouvé, juste un signalement de fait. Mais les actes de vandalisme s’intensifient, jusqu’à la dégradation d’une croix latine en bois de haute valeur et dont la partie verticale est arrachée puis dérobée. Quelques jours plus tard, ce sont des excréments qui sont retrouvés dans l’une des chapelles de la basilique. Mais à chaque fois, l’auteur se volatilise…
>> INFO EUROPE 1 –«Comment voudriez-vous mourir ?» «En martyr» : dans le Val-d'Oise, le repli identitaire en hausse dans les établissements scolaires
Deux interpellations
Jusqu’à ces deux interpellations, il y a dix jours : deux adolescents de 14 et 16 ans sont surpris par le sacristain en train de crier "Allah Akbar", une expression tirée de l’Islam signifiant "Dieu est grand". Interpellés, ils sont placés en garde à vue. Des exactions qui suscitent l’inquiétude parmi les fidèles de cette basilique, d’autant plus que l’édifice abrite la Sainte Tunique, relique sacrée de la chrétienté et dont la prochaine ostension est prévue en mars prochain. Plusieurs dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour l'occasion.
Normalement exposée tous les 50 ans, la relique de la passion du Christ, que Jésus aurait porté lors des derniers instants de sa vie, le sera seulement neuf ans après sa dernière ostension. En 2016, plus de 220.000 personnes de l'Île-de-France et même du monde entier s'étaient rassemblées à Argenteuil pendant deux semaines pour admirer le précieux tissu. En temps normal, elle est visible une fois par an, non dépliée.