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William Molinié , modifié à
Selon les premiers éléments de l’enquête, un des agresseurs est revenu avec une vingtaine de jeunes pour en découdre avec l’équipe de collage de la porte-parole du gouvernement, candidate à sa réélection dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine…

L’agression a très certainement été préméditée. C’est la piste privilégiée par les enquêteurs au lendemain de l’agression de la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, lors d’une opération de collage à Meudon (Hauts-de-Seine), mercredi en début de soirée. Selon les informations d’Europe 1, une première altercation a eu lieu avec un militant du parti Renaissance aux alentours 20 heures. Selon les déclarations aux policiers de la ministre déléguée chargée du renouveau démocratique, un de ses militants, alors qu’il s’apprêtait à quitter les lieux, s’est fait approcher par un jeune homme. Ce dernier, en arrachant une affiche, a lancé à plusieurs filles qui l’accompagnaient : "Sur le Coran, appelle tout le monde."

Des coups de trottinette et des coups de poing

L’homme, âgé de 20 ans, déjà connu des services de police, quitte les lieux et revient avec une vingtaine de personnes quelques minutes plus tard pour s’en prendre à ce militant et à la suppléante de Prisca Thevenot, Virgine Lanlo. Ces derniers reçoivent alors des coups de trottinette et plusieurs coups de poing. Grâce au visionnage des images de la scène filmée par Prisca Thevenot, qui n’a pas été touchée par les coups, des policiers habitués du quartier reconnaissent formellement l’auteur des coups de poing et de trottinette.

En plus des violences, il est soupçonné d’avoir porté un coup sur le pare-brise de la voiture d’une des victimes. Grâce à ce signalement, les policiers de la BAC se rendent alors au domicile du suspect, défavorablement connu, et l’interpellent. Outre ce majeur, trois autres mineurs ont été interpellés, âgés de 15, 16 et 17 ans, inconnus des services de police. Parmi les quatre interpellés, trois sont Français et un dernier Ivoirien. Tous habitent dans le quartier où est survenue l’agression. Ils sont toujours en garde à vue ce jeudi matin.

Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête en flagrance confiée à la police des Hauts-de-Seine pour des faits qualifiés de violences commises en réunion avec arme, et de violences sur un élu public en réunion et avec arme par destination.