Au petit matin, ce samedi, l'homme a poignardé à mort sa mère puis sa nièce avant de se rendre dans une agence bancaire du Crédit agricole où il a tué une personne et pris en otages des clients. Il a été interpellé peu après, a-t-on ajouté de même source.
"Rien ne permet de retenir le motif terroriste"
Sur place, la procureure de la République de Saint-Denis à La Réunion, Véronique Denizot, a indiqué à la presse que l'assaillant, "légèrement blessé au cours de l'assaut", avait été placé en garde en vue et qu'une enquête avait été ouverte pour assassinats et tentative d'assassinats.
La procureure a relevé que "son état mental n'avait pas été jugé incompatible avec son placement en garde à vue". "À ce stade, rien ne permet de retenir le motif terroriste", "l'homme n'est pas connu des services de la justice pour des faits de radicalisation et il n'est pas fiché S", a-t-elle souligné.
Elle a confirmé un bilan de "trois personnes décédées, deux adultes et une enfant âgée de huit ans". Six personnes ont été blessées à des moments différents du périple de cet homme, selon les premiers éléments de l'enquête communiqués par la procureure. Un militaire du GIGN (groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) a été blessé.
"Un drame d'une ampleur exceptionnelle et rarissime"
En début de matinée, des enquêteurs s'affairaient toujours sur les lieux, et un périmètre de sécurité restait en place. Selon le préfet de la Réunion Jérôme Filippini qui s'est également rendu sur les lieux, "70 militaires de la gendarmerie ont été engagés", "16 personnes au titre du GIGN qui ont finalisé l'interpellation". Une trentaine de sapeurs-pompiers ont été mobilisés, a-t-il ajouté.
Une cellule d'assistance psychologique devait être mise en place dans l'après-midi, au sein même de l'hôtel de ville, les faits ayant provoqué un grand émoi localement. La procureure a évoqué "un drame d'une ampleur exceptionnelle et rarissime" à La Réunion.