Les enquêteurs connaissent désormais l'identité des trois terroristes du Bataclan. Selon des informations du Parisien, confirmées à Europe 1 par une source judiciaire, il s'agirait d'un jeune homme qui a rejoint la Syrie en décembre 2013. Il s'appellerait Foued Mohamed-Aggad et serait parti à l'époque avec un groupe de treize autres jeunes, originaires pour la plupart du quartier de la Meinau, à Strasbourg.
Un groupe interpellé en mai 2014. Bon nombre d'entre eux avaient alors dit à leurs parents qu'ils se rendaient en vacances à Dubaï. En réalité, ils avaient pris l'avion à Francfort, en Allemagne, pour se rendre en Turquie puis en Syrie. Deux frères y ont trouvé la mort. Sept autres étaient rentrés en France quelques mois plus tard, avant d'être interpellés en mai 2014 et d'être incarcérés. Ils assurent qu'ils étaient partis en Syrie dans un but humanitaire, mais des photos avaient été retrouvées dans leurs ordinateurs, sur lesquelles certains d'entre eux posaient armés, en treillis. Le troisième terroriste du Bataclan était donc membre de ce groupe.
Un texto reçu par la mère du kamikaze. Les enquêteurs de la police technique et scientifique se sont notamment basés sur le témoignage de proches et ont réussi à mettre un nom sur ce troisième kamikaze à la fin de la semaine dernière. Selon BFMTV, la mère du jeune homme a reçu, il y a quelques jours, un SMS d'un numéro syrien disant que son fils était mort à martyr à Paris. Ce message a été envoyé de Syrie par la femme du djihadiste, a expliqué mercredi l'avocate de la famille, Françoise Cotta, qui a alors alerté la justice. Des analyses ADN ont ensuite été réalisées, notamment auprès des frères du kamikaze, incarcérés depuis mai 2014. Ces analyses ont permis de confondre Foued Mohammed-Aggad comme étant le troisième kamikaze du Bataclan.
Cette identité était la dernière qui manquait aux enquêteurs. Les deux autres terroristes avaient en effet été rapidement identifiés. Il s'agissait d'Ismaël Omar Mostefaï, 29 ans, confondu grâce à ses empreintes digitales, et de Samy Amimour, reconnu par un spécialiste du renseignement grâce à la photo de son visage.