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Nathalie Chevance, édité par Ugo Pascolo
Le Marseillais, âgé de 42 ans, s'est fait violemment agresser par des dealers au pied de son immeuble. Depuis, il croise ses agresseurs tous les jours et vit un enfer. Il s'est confié à Europe 1. 
TÉMOIGNAGE

C'est une simple demande qui a tourné à l'expédition punitive. Brice, un père de famille de 42 ans vivant dans une cité des quartiers sud de Marseille, s'est fait passer à tabac par les dealers de son quartier. La raison ? Il a simplement demandé aux dealers en bas de son immeuble de ne pas s'asseoir sur son scooter. Une semaine plus tard, il s'est confié à Europe 1 et se dit "désespéré" par la situation.

"C'est une tentative de meurtre". "Ils ont fracturé la porte de chez moi et m'ont descendu en bas de l'immeuble manu militari", explique Brice, encore ému de son agression. "Ils m'ont tabassé à plusieurs, notamment sur la tête". "Je me retrouve avec dix points de suture, le nez fracturé et deux doigts cassés". "Ils allaient me tuer ! Pour moi, c'est une tentative de meurtre". "Ma femme a prévenu les pompiers et la police, je suis encore debout, mais je suis un peu désespéré", confesse-t-il au micro d'Europe 1. 

"Je ne battais pas contre le trafic, mais contre l'irrespect de ces jeunes". Car huit jours après son lynchage, Brice croise ces dealers tous les jours. Désormais, il n'a plus qu'une idée en tête : fuir cette cité. "Je ne me battais pas contre le trafic, mais contre l'irrespect de ces jeunes". "C'est bien qu'il y ait un mélange des cultures dans les cités, mais après il faut un suivi", analyse-t-il. "Là, il n'y a rien du tout : les gens sont laissés à l'abandon. Ma résidence est pleine de voitures volées puis abandonnées". "Les appartements sont squattés, les bailleurs sont partis. Moi, je veux surtout dénoncer l'inactivité des autorités publiques", explique Brice.