Le policier auteur du tir qui a tué mercredi le conducteur d'un véhicule à Nice a été placé en garde à vue, a-t-on appris jeudi de sources policières et auprès du parquet, confirmant une information de RTL. Ce fonctionnaire a été placé en garde à vue mercredi en soirée pour une "garde à vue de vingt-quatre heures, renouvelable une fois", a précisé à l'AFP la procureure adjointe de Nice, Maud Marty.
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Mercredi vers 16h30, un homme qui circulait sans permis à bord d'un véhicule volé, selon la police, est mort après avoir été touché par un tir de cet agent d'une brigade de sécurité routière.
Selon la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), les policiers avaient fait signe au conducteur du véhicule en train de "zigzaguer dangereusement" de les suivre, mais ce dernier avait accéléré. Il avait ensuite percuté "à plusieurs reprises" la voiture des policiers. Un d'entre eux, descendu sur la chaussée, avait alors tiré "une fois", selon une autre source policière.
Des vidéos de la scène ont été diffusées sur les réseaux sociaux
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent le véhicule, bloqué par une voiture de police à l'avant, faire une marche arrière avant de s'arrêter et d'être à nouveau bloqué par la voiture de police à l'avant. Le policier, arme au poing et debout près du véhicule tire alors à travers la vitre côté conducteur.
Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, interrogé au sujet de ces vidéos jeudi matin sur Franceinfo, a évoqué le "poids et la violence de certaines images".
"Dans une affaire comme celle-là, c'est l'ensemble de l'action qui doit être analysée. Ce qui s'est passé avant, dans l'environnement. La perception qu'ont pu en avoir les policiers au moment de l'intervention", a-t-il souligné, en renvoyant à l'enquête "difficile, complexe" qui a été ouverte.
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L'affaire de Nice est intervenue quelques heures à peine après qu'une femme de 22 ans a été tuée et un homme de 26 ans blessé à Rennes, là aussi par le tir d'un policier, lors d'une interception menée dans le cadre d'une opération anti-drogue.
"La police française malheureusement est confrontée de plus en plus à des situations pour lesquelles elle est obligée de mettre en oeuvre des moyens pour se protéger, pour se défendre, pour faire cesser un certain nombre d'infractions", a ajouté M. Veaux. "Mais, ce n'est jamais la police qui est à l'origine de ce qui se passe", a-t-il insisté.