L'attaque la plus meurtrière (au moins 89 morts), celle du Bataclan, débute à 21h50 - au même moment que la troisième explosion aux abords du stade de France. Après avoir fait irruption dans cette salle de concert du XIe arrondissement de Paris et tiré en rafales sur la foule, trois terroristes prennent en otages les spectateurs.
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Un commissaire arrive avant les autres. Le premier policier à rentrer dans la salle de concert est un commissaire de la Bac, arrivé moins de 15 minutes sur les lieux après le début de la fusillade. Il aperçoit sur la scène l'un des terroristes qui pointe sa kalachnikov sur un otage. Le policier tire, le terroriste s'écroule. Le commissaire doit tout de même rebrousser chemin en attendant les renforts. La Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI) et le Raid arrivent peu après. Les négociations échouent.
Bataclan : comment s'est déroulé l'assaut ?par Europe1fr
Retranchés derrière vingt otages. Deux heures plus tard, l'assaut est donné. Les rôles sont répartis. Le Raid prend le rez-de-chaussée, les hommes de la BRI, le premier étage. Et là, derrière une porte, au fond d'un petit couloir d'un mètre de large, les deux derniers terroristes sont retranchés derrière une vingtaine d'otages, dont un enfant. Les kamikazes tirent en rafales. Le bouclier de la BRI essuie une trentaine d'impacts. Les balles ricochent sur les murs et un policier est touché à la main.
Stéphanie, qui était au Bataclan vendredi soir, a raconté sur Europe 1 ces minutes d'horreur :
Stéphanie, rescapée du Bataclan :"Je me suis...par Europe1fr
L'assaut dure trois minutes. L'antigang lance alors des grenades assourdissantes. Cette fois, les gens se couchent et les policiers remontent progressivement le couloir. Ils exfiltrent les otages. Les deux terroristes reculent. L'un d'eux est touché par balles. Les deux font alors exploser leur gilet. L'assaut dure trois minutes avant qu'un silence de mort ne s'installe. Lorsque soudain résonnent les téléphones portables des dizaines de victimes que leurs proches tentent de joindre, en vain.