Devant le commissariat de Roubaix, l'émotion est palpable mais est également sous le signe de la solidarité. Depuis ce lundi matin, des bouquets de fleurs s'entassent aux portes de l'établissement. Les habitants, bouleversés par l'accident, sont venus spontanément sur les lieux pour exprimer leur tristesse et leur compassion face à la mort des trois jeunes policiers âgés de 24 et 25 ans. Pour rappel, ces derniers emmenaient au moment du drame une jeune femme à l'hôpital.
>> A LIRE AUSSI - Trois hommes tués par balles tôt dimanche à Marseille
"Dire notre solidarité"
"Dans ces moments-là, on est juste là pour partager la douleur des victimes, dire notre solidarité. [...] Les mots sont difficiles à trouver. Mais l'important est de montrer que l'on est une grande communauté, une grande famille et que l'on se serre les coudes", a confié Guillaume Delbarre, le maire de Roubaix, au micro d'Europe 1. Dès l'annonce de l'accident, les collègues de Steven, Paul et Manon se sont rassemblés dans la cour du commissariat pour quelques instants de recueillement. L'objectif est désormais de savoir ce qui s'est passé exactement lors de l'accident.
L'hypothèse du choc frontal se confirme. L'Alfa Romeo conduite par un jeune homme, lui aussi décédé dans l'accident, se serait engagée à contresens sur une bretelle d'accès à la route départementale. L'état des véhicules démontre l'extrême violence de la collision. Reste à savoir pour quelles raisons la voiture s'est retrouvée face à celle de la police qui roulait alors avec les gyrophares allumés. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui avait adressé hier sur Twitter ses condoléances aux familles, doit se rendre au commissariat de Roubaix à 11 heures.