Un homme de 46 ans agressé lors des Fêtes de Bayonne est décédé jeudi après neuf jours de coma artificiel, a appris l'AFP vendredi auprès du parquet de la ville, où un rassemblement contre les violences se tient, en ce moment-même, devant la mairie de Bayonne. L'enquête ouverte pour tentative de meurtre après la violente agression de ce Bayonnais, le 26 juillet par trois individus, a été requalifiée en meurtre, selon la même source, confirmant une information de France Bleu Pays basque.
Le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray, a adressé sur Twitter un "témoignage de soutien et d'affection" à la famille et aux proches de la victime "dans cette douloureuse épreuve". Dans un communiqué, l'opposition municipale a évoqué la "peine, la colère et la compassion de la part des habitants", en appelant à une réflexion autour des Fêtes pour en "repréciser le sens" et "garantir ainsi leur pérennité et leur sécurité".
Le bayonnais sauvagement agressé lors de la première nuit des fêtes a succombé à ses blessures. Au nom de la communauté des bayonnais.e.s, j’adresse notre témoignage de soutien et d’affection à sa famille et ses proches dans cette douloureuse épreuve.
— Jean-René Etchegaray (@JreneEtchegaray) August 4, 2023
Trois individus âgés de 20 à 25 ans, recherchés
Les suspects de l'agression mortelle sont toujours recherchés. L'appel à témoins lancé au lendemain de l'agression a été complété par un portrait-robot de l'un d'entre eux, diffusé depuis jeudi. La police recherche trois individus âgés de 20 à 25 ans, "de corpulence athlétique", ayant le torse nu au moment des faits et qui auraient pris la fuite après l'agression. La victime avait été rouée de coups alors qu'elle rentrait chez elle et avait fait une remarque aux trois hommes, surpris en train d'uriner devant sa porte. Souffrant d'un traumatisme cranio-cérébral, elle avait été placée sous coma artificiel.
Dans le passé, de rares cas d'agressions mortelles ont déjà été recensés lors de fêtes estivales dans le Sud-Ouest : un jeune de 18 ans avait été notamment tué d'un coup de couteau à Habas (Landes) en 2007 et un de 19 ans avait été mortellement poignardé lors d'une bagarre à Nay (Pyrénées-Atlantiques) deux ans plus tard. Lors de la feria de Dax en 1996, un professeur d'anglais avait été mortellement agressé par deux anciens élèves.
À Bayonne, le dispositif de sécurité - renforcé depuis l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice avec plus de 1.000 effectifs de police, gendarmerie et agents de sécurité privée - représente un tiers du budget de l'organisation des Fêtes, qui dépasse trois millions d'euros. L'événement a atteint une fréquentation record de 1,3 million de "festayres" (festivaliers) cette année.