Libéré lundi, Djamel Beghal sera finalement expulsé en Algérie
L'islamiste algérien Djamel Beghal, déchu de sa nationalité française, doit sortir de prison lundi 16 juillet. Jusqu'alors, l'Algérie bloquait son retour.
Les intenses tractations entre Paris et Alger ont fini par porter leurs fruits. Djamel Beghal, considéré comme le mentor des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly, deux des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris, va être expulsé en Algérie à sa sortie de prison, lundi 16 juillet, selon une information du Figaro , confirmée par Le Mensuel de Rennes .
De longues discussions. Djamel Beghal achève de purger une peine de 10 ans de prison à Vezin-le-Coquet, près de Rennes, pour avoir participé au projet d'évasion d'un membre du Groupe islamique armé algérien (GIA). Son sort à sa libération a fait l'objet de longues discussions entre la France et l'Algérie. En effet, l'islamiste a été naturalisé français en 1995. Or, cet homme parti s'entraîner au combat en Afghanistan au début des années 2000, a été condamné pour terrorisme en 2005, et déchu de sa nationalité française en 2007. Djamel Beghal devait donc être expulsé vers l'Algérie. Mais face aux risques qu'il encourait dans son pays natal, Djamel Beghal avait finalement obtenu le droit de rester dans l'Hexagone, et avait été assigné à résidence en 2009, avant d'être à nouveau condamné en 2013.
L'Algérie bloquait. Depuis, l'islamiste avait changé d'avis et souhaitait retourner en Algérie. Début mars, la cour d'appel de Rennes avait rendu une décision autorisant une liberté conditionnelle suivie d'une expulsion vers l'Algérie. Mais cette fois, c'était au tour de l'Algérie d'appuyer sur les freins. Djamel Beghal n'a plus de passeport algérien en sa possession, rappellait L'Obs , qui avait pu consulter une synthèse de la direction des libertés publiques du ministère de l'Intérieur. Il y était notamment écrit que l'Algérie, ne voulait pas "remettre un laisser-passer consulaire".
Sans cet accord finalement trouvé entre Paris et Alger, Djamel Beghal aurait repris la vie qu'il a vécue pendant plusieurs mois : assigné à résidence.