La justice a ouvert une enquête confiée à l'IGPN, la police des polices, après qu'une femme a accusé un policier de l'avoir violée en 2010 lors d'une perquisition à Marseille, a-t-on appris samedi auprès du parquet.
Un enfant est né du viol. Le parquet de Marseille a ouvert une information judiciaire après avoir eu connaissance des accusations et l'a confiée à un juge d'instruction le 13 juillet, a précisé le procureur Xavier Tarabeux à l'AFP, confirmant une information de La Provence. L'information judiciaire a été ouverte "contre X" pour viol par personne ayant autorité sur la victime. A ce jour, aucune mise en examen n'a été prononcée, a précisé le magistrat. Aujourd'hui âgée de 25 ans, la jeune femme a déclaré que le viol s'était produit alors qu'elle avait été placée en garde à vue, et que l'un des policiers l'avait obligée à avoir une relation sexuelle à son domicile qu'il allait perquisitionner. Elle a ajouté que les faits s'étaient produits "sans violence" et qu'un enfant était né du viol.
L'enquête, qui repose pour l'instant sur les seules déclarations de la plaignante, doit permettre d'éclaircir les circonstances des faits, six ans après. En avril 2014, des accusations de viol avaient été formulées contre des policiers de la Brigade de recherches et d'intervention (BRI), dans les locaux de la PJ parisienne, au 36 quai des Orfèvres, par un touriste canadienne. Deux policiers avaient été mis en examen pour viol en réunion, le parquet avait demandé leur renvoi aux assises en juin 2016. Un non-lieu a été prononcé en juillet.