Meurtre de Louise : les enquêteurs cherchent le moindre indice pour relancer l'enquête
Plus de 24 heures après la découverte du corps sans vie de Louise, 11 ans, dans un bois près de son domicile à Epinay-sur-Orge, l'enquête se poursuit. Un couple, un temps suspecté d'être impliqué, a été finalement mis hors de cause. Les équipes sur le terrain s'attèlent désormais à retrouver l'arme du crime pour avoir de nouvelles pistes.
Le drame secoue la ville d'Épinay-sur-Orge, en banlieue parisienne. Louise, 11 ans, a été retrouvée morte ce samedi dans un bois, près de son domicile. La petite fille avait disparu vendredi en rentrant de l'école. Finalement, après plusieurs heures de recherches, les forces de l'ordre ont retrouvé le corps sans vie de l'enfant, le visage tuméfié. Selon l'autopsie, Louise aurait été poignardée avec un objet tranchant, dans plusieurs zones vitales, précise le parquet.
Une garde à vue levée
Peu de temps après la découverte du corps, un couple a été placé en garde à vue. Le parquet d'Évry avait alors annoncé l'arrestation d'un couple âgé tous deux d'une vingtaine année la nuit dernière à leur domicile. Selon les informations d'Europe 1, un signalement correspondant à celui du jeune homme aurait été relevé sur les caméras de vidéo surveillance à l'endroit de la disparition de Louise.
Mais un peu avant 21 heures ce samedi soir, leurs gardes à vue ont été levées. Ces deux personnes ont été complétement mises hors de cause. L'enquête va donc se concentrer sur les éléments de terrain, recueillis sur la scène de crime, explique Axel Ronde, porte-parole du syndicat de police.
À la recherche du moindre indice pour relancer l'enquête
Car sur le terrain, "on va tout de suite chercher des éléments pour retrouver des traces, savoir si on va trouver une arme, des vêtements. On va rechercher de l'ADN aussi. C'est la police scientifique qui est déployée sur la zone et qui s'occupe de relever les indices. C'est un travail nécessaire pour pouvoir retrouver les auteurs", insiste-t-il au micro d'Europe 1.
Dispositif de sécurité autour du collège de Louise et organisation de battues
A Epinay-sur-Orge, l'émotion et la colère sont immenses, à l'image d'Anis, père de famille.
"On est dans un état de choc total. Aujourd'hui, c'était leur fille et demain, ça peut être quelqu'un d'autre. On est tous concernés. Et il y a mon balcon qui donne sur le bois où je passe au minimum une fois par semaine avec mes enfants. Et j'y étais il y a moins d'une dizaine de jours. On en a parlé à la résidence sur notre groupe WhatsApp. Tout le monde était stressé. Les voisins se sont mobilisés pour une éventuelle battue. C'est choquant", a-t-il relaté.
Ce matin, un dispositif de sécurité est mis en place à partir de 8h sur les trajets qui mènent au collège de Louise. Dimanche 9 février, 120 policiers ont ratissé le bois où le corps de la préadolescente a été retrouvé, dans le bois des Templiers, en vain. L'un des principaux objectifs des enquêteurs est de retrouver l'arme du crime.
Car c'est sur cette arme que les enquêteurs peuvent retrouver de l'ADN, notamment celui du meurtrier, ou un signe distinctif qui permettrait d'identifier son propriétaire. Autre piste, les relevés de terrain : empreintes de pas, de pneus, poils, cheveux ou tout autres traces d'ADN laissées dans les environs de la scène de crime.
Ça peut être aussi un objet oublié ou abandonné par l'auteur. Autant de preuves qui peuvent là encore faire avancer l'enquête. Et puis surtout, il reste la piste de la vidéosurveillance: un homme a été vu non loin de la jeune fille au moment de sa disparition.
Les enquêteurs cherchent toujours à remonter sa trace et dans ce cas là, toutes les vidéosurveillance, les témoignages de voisinage, le bornage des téléphones dans la zone doivent être analysés. Ce sont autant d'éléments qui peuvent, là encore, faire avancer l'enquête.