Des aveux qui pourraient tout changer. Coup de tonnerre dans le procès d'Éric Masson, ce policier tué sur un point de deal dans le centre-ville d'Avignon en mai 2021. Le principal suspect, Ilias Akoudad, a reconnu devant la cour d'assises du Vaucluse être à l'origine du tir et encourt désormais une peine à perpétuité.
Néanmoins, cette peine encouragée pourrait être allégée, puisqu'Ilias Akoudad a certes reconnu être à l'auteur du tir, sans toutefois déclarer qu'il avait conscience qu'il s'adressait à un membre des forces de l'ordre. Une nuance qui a toute son importance, notamment pour la défense qui pourrait l'utiliser comme tactique.
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Une subtilité juridique qui pourrait tout changer
Et pour cause, si la cour d'assises retenait cette version, cette stratégie lui permettrait de faire tomber la circonstance aggravante que le meurtre a été commis sur une personne dépositaire de l'autorité publique. Une peine encouragée qui passerait alors de la réclusion criminelle à perpétuité à 30 ans de prison.
C'est une subtilité juridique mais il pourrait alors bénéficier d'une réduction de peine pouvant aller jusqu'à la moitié de la phrase prononcée s'il se comporte bien derrière les barreaux. Encore faut-il que les jurés accordent du crédit à la parole de cet accusé déjà condamné à six reprises notamment pour trafic de stupéfiants.
Comment pouvait-il ignorer la qualité policière d'Eric Masson ? Alors que selon les collègues du brigadier, ce dernier portait bien son brassard à la main. Et un autre enquêteur a crié à deux reprises « Police » pour s'identifier. Aveux honnêtes et sincères ou manœuvre défensive pour alléger la peine ? Le verdict des jurés de la cour d'assises doit être prononcé en fin de semaine.