L'adolescent placé en garde à vue pour le meurtre d'une fillette de cinq ans mardi dans les Vosges était déjà mis en examen pour viol sur mineur pour des faits remontant à l'an dernier, a indiqué mercredi le parquet d'Epinal. Le jeune homme avait été mis en examen "des chefs de séquestration sans libération volontaire, viol et agression sexuelle sur mineur de 15 ans, pour des faits commis en février 2022", a précisé le procureur Frédéric Nahon dans un communiqué.
Placement en centre éducatif fermé pendant près d'un an
Ce garçon de 15 ans avait fait l'objet d'un placement en centre éducatif fermé pendant près d'un an jusqu'en février dernier, date à laquelle il était revenu au domicile familial "avec un suivi par la protection judiciaire de la jeunesse", a souligné le procureur. "Une expertise psychiatrique précédemment ordonnée concluait à l'absence de troubles mentaux", a-t-il indiqué.
Parlant mercredi matin aux journalistes, la mère de la petite fille de cinq ans, dont le corps sans vie a été découvert la veille à Rambervillers, a laissé éclater sa colère quant au fait que le suspect ait été remis en liberté. "Je veux que la justice soit faite et qu'on ne laisse plus les malades dehors, parce qu'ils ne détruisent pas une seule vie, ils détruisent la vie de toute la famille", a-t-elle déclaré.
Le corps sans vie dans un sac plastique
Dans son communiqué, le procureur est revenu brièvement sur le déroulement des faits de mardi. Il a précisé que les parents de la fillette avaient signalé vers 15h10 la disparition de l'enfant depuis 14h, "alors qu'elle jouait sur un square à proximité du domicile familial". "Peu de temps après ce signalement, un jeune homme âgé de 15 ans prenait attache avec les policiers et leur indiquait être en présence de la fillette", a-t-il poursuivi.
"Les gendarmes sollicités se transportaient au domicile du jeune homme. Ils découvraient le corps sans vie de la fillette dans un sac plastique. Le mis en cause était aussitôt interpellé et placé en garde à vue du chef de meurtre sur un mineur de 15 ans". Le communiqué ne précise pas si le parquet compte organiser ou non une conférence de presse sur cette affaire.