Mort d'un adolescent devant un lycée de Paris : les élèves et les riverains sous le choc
Ce mardi matin, un adolescent a été mortellement poignardé devant le lycée Rodin, situé dans le 13e arrondissement de Paris. Devant la grille de l'établissement, les lycéens et les riverains des alentours sont sous le choc.
Un nouveau drame s'est déroulé ce mardi matin dans le 13e arrondissement de Paris devant le lycée Rodin. Un jeune de seize ans est mort poignardé à la tête par plusieurs individus devant les grilles de l'établissement.
La victime, connue des services de police, avait participé à une rixe dans le 16ᵉ arrondissement de la capitale, la semaine dernière. L'enquête s'oriente donc vers un règlement de comptes. Devant l'établissement, les élèves sont choqués à l'image de Noam, cartable sur le dos, qui a assisté, médusé, à la scène.
"Je me rends compte que c'est grave"
"Je courais pour essayer d'arriver à l'heure. Je vois un groupe de quatre, cinq personnes autour d'une autre personne, recroquevillée sur elle-même. Je vois la CPE en train de courir en disant qu'il faut appeler la police. Donc, je me rends compte que c'est grave", raconte le lycéen, encore sous le choc au micro d'Europe 1.
Grièvement blessé à la tête, la jeune victime parcourt quelques mètres avant de s'effondrer sous les yeux de Miguel, le gardien de l'immeuble voisin. "Il y avait une infirmière qui faisait le massage cardiaque. Moi, j'ai pris le relais. Le jeune, il n'avait aucune réaction. Il a eu quelques convulsions, mais on n'avait pas de pouls. Ça fait 27 ans que je suis là et j'ai jamais vu ça", explique ce concierge, déconcerté.
Sous le choc, certains élèves ne sont pas allés en cours
Un déferlement de violence qui pourrait être lié à un règlement de compte entre bandes, comme l'explique Loïc Walder, délégué national UNSA Police. "Il y a eu des jeunes qui sont venus dans l'intention d'en découdre. La première chose à laquelle on peut penser, ce sont des conflits entre bandes rivales qui naissent par conflits de quartier. Et aujourd'hui, c'est dramatique", déplore-t-il.
À 13 heures, les cordons de sécurité sont levés. Certains élèves retournent en classe, d'autres rebroussent chemin, encore traumatisés par le drame.