"Huit victimes, à la recherche de rendez-vous intimes, ont subi de violentes agressions physiques à Nogent-sur-Vernisson, dans le Loiret, après avoir échangé avec des individus sur le site Coco.gg", a indiqué le procureur de la République de Montargis Jean-Cédric Gaux, confirmant une information de la République du Centre.
"Le mode opératoire était toujours le même: agressées très violemment par trois à six personnes cagoulées, la nuit dans des halls d'immeubles ou sur la voie publique, les victimes étaient frappées parfois à l'aide d'objets contondants comme des barres de fer", a décrit Jean-Cédric Gaux. Ces hommes étaient alors forcés de remettre leurs biens personnels, comme leurs cartes bancaires ou téléphones portables.
Un mobile crapuleux
"À ce stade de l'enquête, il apparaît que le mobile visé est davantage crapuleux que lié à l'orientation sexuelle", a précisé la même source, indiquant que les victimes cherchaient autant des relations hétérosexuelles qu'homosexuelles, et "qu'aucune injure homophobe n'a été relatée par des victimes". L'affaire remonte à janvier 2024, lorsqu'un habitant de la commune évoque de possibles agressions auprès des gendarmes, entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire. Au fil des investigations, les enquêteurs sont remontés à deux premiers suspects en avril, mis en examen "pour extorsion" et placés en détention provisoire.
Mi-octobre, sept autres mis en cause sont interpellés, puis mis en examen pour "extorsion en bande organisée". Au total, neuf personnes, âgées de 19 à 29 ans, identifiées grâce à leurs téléphones et à la vidéo-surveillance, ont été mises en examen dans cette affaire, dont sept placées en détention provisoire et deux sous contrôle judiciaire ou remis en liberté. Tous nient les faits.
La fermeture pour éviter les infractions
"Une cinquantaine de personnes ont été contactées", huit sont allées physiquement sur les lieux avant d'être agressées, selon l'information judiciaire qui se poursuit.
Le parquet de Paris a annoncé le 25 juin la fermeture du site Coco.gg, "connu depuis de nombreuses années comme étant un facilitateur de commission de diverses infractions, notamment des actes de pédocriminalité, de proxénétisme, de prostitution, de viols, de vente de stupéfiants, de guet-apens, voire d'homicides", selon la procureure de Paris.