"Au moins une dizaine de personnes" de la communauté russe de Nice, "sans doute plus", ont été tuées ou blessées dans l'attentat commis jeudi, qui a fait au moins 84 morts, a-t-on appris dimanche auprès de certains de ses représentants.
Un chiffre à préciser. "On ne connaît pas le chiffre exact", ont expliqué le président de l'Association de la cathédrale Russe Saint-Nicolas de Nice (ACRN) Pierre de Fermor et Christian Frizet, son secrétaire. "On a déjà un lecteur, Igor, décédé dans des conditions atroces, coupé en deux", ont-ils poursuivi. Deux amis du père Andreï Eliséev, recteur de la paroisse, comptent également parmi les personnes décédées. Une jeune fille de 20 ans, de nationalité russe, Viktoria Savtchenko, a également trouvé la mort tandis que son amie, avec qui elle faisait du tourisme, a été blessée à la main.
"Sans doute plus". Au total, l'association a recensé "une dizaine de personnes" mortes ou blessées pour l'instant, mais estime que ce sera "sans doute plus". Les Russes de Nice et de Côte d'azur, pour la plupart de nationalité française mais descendants d'immigrés russes arrivés en France notamment au moment de la révolution de 1917, auxquels sont venus s'ajouter des immigrés de plus fraîche date, constitue la plus grosse communauté de ce pays en France.
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"Désorganisation totale". Les deux représentants ont également dénoncé "la désorganisation totale et scandaleuse" des pouvoirs publics nationaux comme locaux, notamment concernant l'information sur les victimes et l'accueil des étrangers. Selon Christian Frizet, "50% des personnes affectées" sont de nationalité autre que française: "rien n'est prévu, c'est honteux". "Je me suis retrouvé au centre d'accueil des familles avec 10 consuls, qui sont repartis sans aucune information", a-t-il dénoncé. Prenant comme exemple l'amie de Viktoria Savtechenko, il a été "impossible de savoir où est cette jeune fille", a-t-il déploré.