Ce lundi s’ouvre un procès très attendu devant les assises de Vesoul, dans le département de la Haute-Saône. Jonathann Daval, 36 ans, est jugé pour le meurtre de sa femme Alexia survenu en 2017. Sa défense compte faire valoir les violences psychologiques dont il aurait été la victime, tandis que la famille de la jeune femme évoque des accusations totalement infondées.
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Les images de Jonathann Daval en larmes devant les caméras sont encore vivaces. Le mari d'Alexia avait nié pendant des mois, était passé aux aveux puis avait maintes fois changé sa version. Le déroulement des faits est désormais presque entièrement connu : après les coups et la strangulation, l'homme transporte le corps de sa femme dans la forêt et tente de l’incinérer. Au fil de l’instruction, Jonathann Daval a finalement avoué.
La famille d'Alexia refuse qu'on salisse son image
Reste que les raisons qui ont conduit à la mort d’Alexia sont encore floues. Aux assises, l’avocate de l’accusé, maitre Ornella Spatafora, évoque des "reproches" adressés par Alexia à son mari puis "les mots de trop" : "Ils sont tolérés, acceptés, et puis un jour on ne les supporte plus parce qu’ils démolissent le peu de confiance en soi qui nous restait", explique l’avocate au micro d’Europe 1.
La famille d’Alexia refuse quant à elle que l’on salisse l’image de la jeune femme. "Tout ce qu’ils vont dire sur Alexia est faux", s’exclame la mère de la victime Isabelle Fouillot, évoquant des écoutes téléphoniques qui n’ont rien donné et un dossier totalement vide. "Plus les jours passent et plus Alexia me manque. Le deuil n’est pas possible pour l’instant", soupire-t-elle. Le procès doit durer toute la semaine. Jonathann Daval encourt la réclusion criminelle à perpétuité.