L'enquête sur le meurtre lundi soir d'un policier et de sa compagne, revendiqué par l'organisation djihadistes État islamique (EI), doit permettre de "mettre hors d'état de nuire d'éventuels complices", a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Une menace "extrêmement élevée"... "Ce qui nous importe au sein de l'appareil d'État (...) c'est que nous puissions faire avancer cette enquête de manière à mettre hors d'état de nuire d'éventuels complices", a-t-il affirmé, rappelant la menace terroriste "extrêmement élevée", après une visite du commissariat des Mureaux dans les Yvelines où le policier tué était en poste.
... et de plusieurs natures. Outre "des commandos venus d'ailleurs utilisant des moyens cryptés, des fausses identités", il a évoqué "un deuxième type de menace que constituent tous ceux qui se sont organisés en filières de recrutement pour envoyer des individus sur le théâtre des opérations terroristes et qui, dès lors qu'ils y sont allés, reviennent dans les pays occidentaux avec l'unique volonté de tuer". "Il y a une troisième type de risque, celui du passage à l'acte d'un certains nombre d'individus après qu'ils ont reçu un certain nombre de messages véhiculés par des groupes terroristes par internet", a-t-il poursuivi.
"Passer à l'acte à tout moment". "Ils peuvent passer à l'acte à tout moment sans qu'ils soient nécessairement connus de nos services et, quand ils le sont, sans que nécessairement nos interceptions de sécurité et les mesures de surveillance aient révélé un passage à l'acte imminent et sans qu'il existe des preuves concernant ces individus permettant leur incarcération", a-t-il souligné.