Loin des idées reçues. Quand on parle de viol, on imagine souvent une jeune femme seule, agressée par un inconnu dans la rue. Mais la réalité est beaucoup plus contrastée, comme le montre l'étude sur les viols commis à Paris entre 2013 et 2014, réalisée par l'Observatoire national de lutte contre la délinquance, et qu'Europe 1 a pu consulter.
Une fois sur deux, la victime connaît son agresseur. Dans la moitié des cas, la victime connaît son agresseur : un conjoint, un ex, un ami ou une simple connaissance. Autre enseignement : les trois-quarts des viols ont lieu dans des lieux privés, tels qu'un appartement ou une voiture. Seule une agression sur quatre a lieu dans un espace public, comme un square ou un parking, et une sur dix dans la rue. Cela se passe le plus souvent la nuit.
A Paris, les quartiers où le taux de viol pour 100.000 habitants est le plus élevé sont les 1er, 10ème et 9ème arrondissements. Pour arriver à ses fins, le violeur n'a généralement pas besoin d'être violent physiquement. La menace suffit.
Portraits-robots. L'étude dresse aussi le profil type de la victime. Elle est presque toujours une femme, a 30 ans en moyenne et une fois sur deux, elle a bu de l'alcool. L'agresseur, lui, est toujours un homme, 34 ans en moyenne. Dans un cas sur deux, il est de nationalité étrangère.
Cette étude doit permettre de mieux orienter l'action de la police, mais aussi les politiques de prévention, en rappelant notamment aux femmes que le danger n'est pas forcément là où on l'imagine.