Une première interpellation a eu lieu dans le cadre de l'enquête sur la mort jeudi d'un homme de 18 ans à Nîmes, abattu sur un point de deal dans le quartier de Pissevin, a-t-on appris vendredi auprès du parquet. "Un individu a été placé en garde à vue dans le cadre des faits survenus dans la nuit (de mercredi à jeudi) ayant occasionné le décès d'un jeune homme de 18 ans par arme à feu", à peine plus de 48 heures après la mort d'un enfant de 10 ans, touché par erreur par des tireurs, dans le même quartier nîmois de Pissevin, a précisé un communiqué de la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac.
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Une enquête ouverte pour "meurtre en bande organisée et autres infractions en lien avec la criminalité organisée"
Aucune précision n'est apportée sur l'âge de cet homme, interpellé jeudi "en soirée" par la police judiciaire de Montpellier. L'individu "n'est connu des services de police que pour une infraction routière", a ajouté la magistrate. Cette garde à vue a lieu dans le cadre de l'enquête ouverte jeudi pour "meurtre en bande organisée et autres infractions en lien avec la criminalité organisée", a indiqué Mme Gensac.
L'annonce de cette interpellation a été faite quelques minutes avant l'arrivée attendue à Nîmes du ministre de l'Intérieur, qui avait tenu jeudi après-midi à Paris une réunion sur ces deux homicides nîmois. Aucune interpellation n'a par contre encore eu lieu dans l'enquête sur la mort du petit Fayed, 10 ans, touché mortellement par au moins une balle alors qu'il se trouvait dans la voiture de son oncle, lundi soir, peu après 23h00.
L'enfant et l'oncle, des victimes collatérales
L'oncle, âgé de 28 ans, avait seulement été blessé dans ces tirs, survenus dans ce quartier gangréné par les trafics de stupéfiants. Mardi, la procureure de Nîmes avait insisté sur le fait que l'enfant et son oncle étaient "indéniablement" des victimes collatérales : "La famille de la victime n'est absolument associée d'aucune façon (...) dans des faits de nature pénale", elle "a eu pour seul malheur de passer au mauvais endroit au mauvais moment".
Pour tenter de rassurer les habitants du quartier, Gérald Darmanin avait envoyé à Pissevin mardi une partie des membres de la CRS 8, une unité spécialisée dans les violences urbaines. Le ministre a également annoncé l'arrivée du Raid, ainsi que la venue prochaine d'une unité de CRS supplémentaire.