Procès de Claude Guéant: les avocats de la défense réclament la nullité de la procédure

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C.M avec Chloé Triomphe , modifié à
À l'ouverture de son procès, Claude Guéant et ses avocats ont réclamé "la nullité de la procédure".

Claude Guéant s'est-il enrichi au préjudice des services de police? L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy est jugé à partir de lundi pour "complicité de détournement de fonds publics et recel" dans l'affaire des primes en liquide de l'Intérieur. Ce lundi 27 septembre, ses avocats ont plaidé pour un "procès équitable".

"Un aspect politique". "Il se peut qu'il y ait un aspect politique dans ces poursuites. Sur les dizaines de milliers de fonctionnaires du ministère de l'Intérieur qui avaient bénéficié à titre de complément de rémunération de ces sommes là, on en avait choisi cinq" a estimé maître Jean-Yves Dupeux, avocat de l'ancien ministre de l'Intérieur. Les avocats de Claude Guéant qui ont également demandé au tribunal correctionnel de Paris de déclarer les faits prescrits ou, à défaut, d'ordonner un complément d'information.

Pas de déclarations. Le parquet a requis le rejet de ces demandes. La décision sera rendue jeudi matin en début d'audience. Claude Guéant, poursuivi pour "complicité de détournement de fonds publics et recel", était arrivé en début d'après-midi au palais de justice. Sollicité par de nombreux journalistes, il n'a pas fait de déclaration mais ses avocats l'ont décrit comme "très combatif".

Les faits. A l'époque des faits, entre 2002 et 2004, Claude Guéant était le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qu'il accompagnera ensuite à l'Élysée comme secrétaire général, avant d'être nommé à son tour ministre de l'Intérieur. L'affaire porte sur des primes en espèce que se versaient chaque mois des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy et qui étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais d'enquête et de surveillance (FES) des policiers.

La procédure vise un montant global de 210.000 euros (10.000 euros par mois) remis par Michel Gaudin, alors patron de la police nationale, à Claude Guéant qui en a perçu le plus gros montant et en a versé le solde à trois collaborateurs. Michel Gaudin, également proche de Nicolas Sarkozy, est jugé pour "détournement de fonds publics", tandis que les trois membres du cabinet du ministre, Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin sont cités à comparaître pour "recel".