C'est un procès fleuve qui s'ouvre ce mardi devant la cour d’assises de Paris, celui de Rédoine Faïd pour son évasion spectaculaire de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, le 1er juillet 2018. Un procès sous haute surveillance qui doit durer sept semaines. Au vu du profil de l'accusé, les conditions de sécurité sont maximales.
Un détenu considéré comme particulièrement dangereux
Il n'est pas question que celui qui se faisait surnommer le "caïd des cités" ne se refasse une fois encore la belle. Son extraction sera sous blindage mais discrète, avec des véhicules banalisés. Selon les informations d'Europe 1, tous les jours, le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie nationale, ira chercher Rédoine Faïd dans sa cellule de la prison de Condé-sur-Sarthe, à près de 200 km de l’île de la Cité où se trouve le palais de justice.
Des leurres, des itinéraires secondaires et des scénarios de cas non conformes ont même été prévus, car Rédoine Faïd est considéré par les autorités comme un détenu particulièrement dangereux, au même titre qu'un terroriste.
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Un dispositif de sécurité exceptionnel
À l’intérieur de la cour d’appel, il sera pris en charge par les gendarmes du commandement militaire du palais. L'audience aura lieu dans la salle dite des "grands procès", celle qui a été spécialement conçue pour juger les auteurs des attentats du Bataclan et de Saint-Denis. C'est d’ailleurs le même dispositif qui est prévu à l’extérieur aux abords de la cour. Une demi-compagnie de CRS se relaiera toutes les demi-journées. La préfecture de police enverra constamment des patrouilles dynamiques autour du site. Sans coupure de circulation sauf lorsque les escortes des accusés entreront et repartiront du palais de justice.