"La France, zéro". Voilà la formule qu'aurait employée Abdelhamid Abaaoud, 48 heures seulement après les attentats, selon le témoin qui a permis de le localiser dans l'appartement de Saint-Denis, d'après son procès-verbal d'audition révélé par Valeurs Actuelles.
Arrivé en France avec des migrants ? Des propos qui auraient été tenus alors qu'il retrouvait sa cousine Hasna, près d'un buisson à Aubervilliers. Il lui raconte alors comment il est entré en Europe et prétend être arrivé parmi des migrants au mois de septembre. Les enquêteurs n'ont pas encore pu vérifier ce point. Mais les services de renseignement d'un pays extérieur à l'Union européenne avaient signalé aux autorités françaises, lundi 16 novembre, le passage récent d'Abaaoud en Grèce. Selon Le Parisien, c'est bien au mois de septembre que celui qui se faisait appeler Abou Omar al-Soussi aurait été présent dans la péninsule.
De nouvelles attaques en préparation ? Selon le témoin-clé interrogé, lorsqu'Abaaoud évoque les attentats avec la jeune femme, il ne semble pas gêné par la présence de musulmans parmi les victimes. "Des dégâts collatéraux" selon ses mots et cette interrogation cynique: "qu'est-ce qui garantit que ce sont de bons musulmans ?". D'après le témoin, Abaaoud n'avait alors pas l'intention de s'arrêter là. Il demande à sa cousine, moyennant 5.000 euros, de lui trouver deux costumes, et deux paires de chaussures. Son projet : frapper de nouveau, avec un complice, dans le quartier de la Défense. Le terroriste se vante, fanfaronne même : "nous sommes partout", aurait-il déclaré, avant de prétendre que d'autres attentats étaient en cours de préparation et d'évoquer les fêtes de fin d'année.
Salah Abdeslam en Syrie ? D'après Valeurs Actuelles, sous les yeux de sa cousine Hasna, Abdelhamid Abaaoud aurait aussi eu une conversation téléphonique avec Abdeslam Salah, toujours en cavale. 48 heures après les attentats, le membre du commando des terrasses, recherché par toutes les polices d'Europe, aurait affirmé se trouver en sécurité, en Syrie. Abaaoud n'est d'ailleurs pas le seul à être passé entre les mailles : au moins trois terroristes présents le soir des attentats ont fait le déplacement depuis la Syrie à un moment ou un autre.