Deux jours après la découverte de cinq cadavres, dont quatre d'enfants, dans un appartement de Meaux, l'enquête se poursuit et les premiers éléments se dévoilent autour du père de famille, soupçonné d'être le meurtrier. Décrit par ses voisins comme un solitaire, "un reclus", l'homme désormais placé en garde à vue n'a pas hésité à parler de son mal-être et de sa dépression.
Le procureur de Meaux brosse, lui, le portrait d'un père atteint depuis longtemps de troubles psychotiques. "On relève la présence de documents médicaux et administratifs pouvant évoquer un internement de nature psychiatrique en 2017 du père de famille, ainsi que des ordonnances médicales portant prescription de tranquillisants", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse organisée ce mardi.
Un coup de couteau porté à sa conjointe en 2019
Si le casier judiciaire du suspect est vierge, l'homme est toutefois bien connu des services de police pour violences conjugales. En 2019, il poignarda dans le dos sa femme, alors enceinte. "Le coup est parti tout seul", dit-il alors, assurance aimer sa femme qu'il connaît depuis le lycée. Cette dernière décide ne pas porter pas plainte à l'époque, mais informe en revanche les autorités que son compagnon ne prend plus le traitement médical qu'on lui avait prescrit.
Une enquête est alors ouverte, mais classée sans suite pour état mental déficient, selon la formule consacrée. Il a été hospitalisé pendant quelques mois en psychiatrie et depuis, aucun fait notable n'avait été rapporté à la police jusqu'au drame de Noël.