Rave party illégale dans le Maine-et-Loire : un homme mort d'un arrêt cardio-respiratoire

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avec AFP , modifié à
Un homme âgé d'une trentaine d'années est mort dimanche matin d'un arrêt cardio-respiratoire lors d'une rave party non déclarée organisée depuis jeudi à Parnay, près de Saumur.

Un homme est mort dimanche matin d'un arrêt cardio-respiratoire lors d'une rave party illégale près de Saumur qui avait rassemblé quelque 10.000 fêtards sur un terrain agricole isolé, où aucun accès à de l'eau potable ni à des sanitaires n'avait été prévu, ont déploré les autorités locales. La victime, âgée d'une trentaine d'années, a été prise en charge très rapidement par les secours mais elle est malheureusement décédée sur place, a précisé à l'AFP le sous-préfet de Saumur (Maine-et-Loire), Christophe Carol.

Une enquête judiciaire a été ouverte sous l'autorité du procureur de la République de Saumur pour déterminer les circonstances du décès, sur lesquelles aucune information n'a été communiquée à ce stade. La rave party non déclarée était achevée dimanche à la mi-journée et de nombreux participants avaient déjà commencé à quitter le site, situé dans le petit village de Parnay. Au plus fort de la fête samedi, ils étaient estimés à environ 10.000, avec des centaines de véhicules.

 

Les fêtards avaient commencé à affluer dans la nuit de mercredi à jeudi pour prendre part à cet événement qui a pris de court les communes voisines et les autorités. Le préfet du Maine-et-Loire, à l'instar de nombreux départements de l'ouest de la France, avait pourtant pris un arrêté interdisant les rassemblements festifs durant tout le long week-end de pont de l'Ascension. La préfecture a notamment dénoncé l'absence d'eau potable sur le site, un terrain agricole privé perdu au milieu des vignes à la lisière d'un bois, que la rave party a investi "de façon illégale et sans accord du propriétaire".

Vendredi après-midi, soit plus de 24 heures après l'arrivée des premiers fêtards, les autorités locales avaient dû faire procéder à l'installation d'un point d'eau provisoire à proximité, avait constaté un journaliste de l'AFP.

"Les sanctions vont tomber"

Les organisateurs de la fête sauvage n'ont pas non plus prévu de toilettes, selon la préfecture. "Ils vont dans les bois", a expliqué Christophe Carol, rappelant que les organisateurs de la rave party "ont des obligations" comme pour n'importe quel autre événement ouvert au public. "Contrairement à ce que j'entends parfois, ce genre de rassemblement musical peut tout à fait être autorisé, mais il faut le déclarer et l'organiser", a-t-il insisté.

Les autorités s'inquiétaient particulièrement également des difficultés d'accès pour les véhicules de secours. Les gendarmes, les pompiers et la sécurité civile avaient cependant réussi à "sanctuariser un axe rouge" permettant l'évacuation des urgences et une trentaine de secouristes étaient mobilisés en permanence sur le site de la rave party. Dimanche à la mi-journée, environ 200 personnes avaient été prises en charge par ces derniers, et au moins dix ont été transportées à l'hôpital, a précisé le sous-préfet de Saumur.

Les murs de son avaient cessé de cracher leurs décibels, audibles parfois jusqu'à Saumur selon certains témoignages, "mais pour nous la fête n'est pas terminée, les sanctions vont tomber", a assuré Christophe Carol. Selon le sous-préfet de Saumur, tous les participants quittant le site de la rave party sont contrôlés par les gendarmes déployés sur place et vont être verbalisés notamment pour participation à un rassemblement illégal et participation à un tapage. C'est sans compter les procédures concernant les stupéfiants, a-t-il ajouté.