Un enfant de cinq ans a été blessé par balle samedi soir alors qu'il se trouvait à l'arrière d'une voiture à Pacé, près de Rennes, a-t-on appris auprès de la gendarmerie, confirmant des informations du quotidien régional Ouest-France. Les gendarmes ont été appelés par les secours après la prise en charge d'un enfant de cinq ans blessé par balle après que le véhicule où il se trouvait a été la cible de tirs d'arme à feu, a indiqué cette source dimanche.
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Des circonstances encore à déterminer
Son pronostic vital est engagé et il a été hospitalisé en urgence au centre hospitalier de Rennes, d'après cette même source. Selon le procureur de la République de Rennes, l'enfant a été touché à deux reprises à la tête et à la joue par au moins quatre tirs d'armes de guerre après que la voiture conduite par son père aurait été prise pour cible par plusieurs hommes cagoulés qui les poursuivaient. Ils auraient ouvert le feu à plusieurs reprises, touchant le coffre et la vitre arrière, lors de cette course-poursuite qui pourrait être liée à une fusillade survenue samedi matin dans le quartier de Maurepas, à Rennes, liée au trafic de stupéfiants, selon le quotidien breton.
Le profil du père de l'enfant appuie la piste du trafic de drogue, c'est ce qu'explique Frédéric Gallet, secrétaire départemental Alliance Police en Ille-et-Vilaine : "Le père de l'individu était connu pour trafic de stupéfiants. Il est âgé de 29 ans. Les collègues qui sont sur le secteur le connaissent très bien. Il était connu pour être dans le trafic de stupéfiants, notamment sur le secteur urbain". D'après la gendarmerie, les circonstances du tir ayant blessé l'enfant sont encore à déterminer. La section de recherches de Rennes est en charge du dossier en co-saisine avec le groupement de gendarmerie départementale de l'Ille-et-Vilaine, a-t-elle précisé.
Cette fusillade d'une violence inouïe a fait réagir jusqu'au ministère de l'Intérieur puisque Bruno Retailleau annonce ce dimanche soir l'envoi de renforts de CRS à Rennes. Car la situation sécuritaire inquiète hautement dans la ville. Ce samedi matin, le RAID a par exemple dû intervenir après une fusillade en plein jour dans le quartier de Maurepas. Une hausse de la violence qui inquiète Yoann Léandri, secrétaire adjoint du syndicat UNSA Police dans la zone Ouest.
"On voit bien que la délinquance est exponentielle. Nous avons des Rennais qui viennent nous voir parce qu'ils ont peur de cette délinquance qui est ultra-violente. On arrive dans une situation où, comme Marseille, Grenoble ou d'autres grandes villes, Rennes qui était reconnue pour être une ville assez paisible, devient une ville avec le narcotrafic". Et comme lui, tous les policiers contactés par Europe 1 réclament des renforts face à une situation qu'ils jugent alarmante à Rennes.