Restes de corps humains retrouvés dans une canalisation : un homme avoue avoir tué puis découpé sa victime
Un trentenaire toxicomane a avoué avoir tué un ami, qui refusait de lui donner une somme forte d'argent, puis découpé son corps, dont des restes ont été retrouvés dans une canalisation à Issoire.
Un homme de 36 ans a avoué mercredi avoir tué puis découpé un de ses amis dont des restes du corps ont été retrouvés dans une canalisation le 10 janvier à Issoire, dans le Puy-de-Dôme, et doit être déféré dans la soirée, selon le parquet. "Il dit avoir tué son copain parce que celui-ci refusait de lui donner une forte somme d'argent pour pouvoir acheter de la drogue", a précisé le procureur de la République à Clermont-Ferrand, Eric Maillaud.
Des morceaux de chair humaine dans une canalisation. Jeudi dernier, un client d'un salon de coiffure de la ville constate que les toilettes sont bouchées, ce qui occasionne l'intervention d'un plombier. Ouvrant une trappe qui mène à un collecteur d'eaux usées, ce dernier découvre alors un grand nombre de morceaux de chair identifiés comme provenant d'un même corps humain à l'institut médico-légal, où l'on recueille une empreinte digitale. L'enquête s'oriente vers l'appartement du dessus, où les gendarmes trouvent du sang sur les murs et les rideaux, ainsi que des instruments de découpe, dont une scie circulaire, des appareils électro-ménagers tachés de sang et, surtout, un cerveau et un foie de taille humaine dans le congélateur. Alertés par des témoignages sur l'identité d'une victime potentielle, les enquêteurs se rendent à son domicile, qu'ils trouvent maculé de sang, mais vide.
Troubles schizophrènes. L'exploitation des caméras de vidéosurveillance de la ville révèle que le suspect a pris un train pour Vierzon, dans le Cher, le 10 janvier après avoir jeté dans les poubelles de la gare "trois gros cabas" contenant des vêtements ensanglantés. L'homme a été arrêté à son retour à Issoire le lendemain. Ce toxicomane notoire, qui ne travaille pas, a été condamné à 14 reprises pour des faits de vol ou touchant aux stupéfiants entre 2001 et 2013. Il a aussi été hospitalisé à deux reprises pour des troubles schizophrènes en 2012 et 2016. Selon ses proches, il ne prenait plus son traitement depuis quelque temps, a rapporté le parquet. La victime, âgée de 45 ans et placée sous curatelle, avait hérité d'une grosse somme d'argent et réalisait de nombreux retraits d'argent au distributeur à la vue du groupe de toxicomanes dont il faisait partie.