"On ne fait plus que ça depuis deux mois". Les mots de ce commissaire à la préfecture de police de Paris révèlent bien la pression qui pèse sur l'événement majeur de la fin d'année 2015, la COP 21, qui se déroulera au Bourget durant une quinzaine de jours. Pour l'occasion, un ancien patron des CRS a d'ailleurs été nommé secrétaire à la COP21 pour les questions de sûreté, et chaque semaine, Bernard Cazeneuve préside une réunion sur le sujet.
Le Parc des expositions du Bourget. Deux enjeux se trouvent au cœur de ce défi sécuritaire. Il y a d'abord le Parc des expositions du Bourget, en Seine-Saint-Denis, qui sera un haut-lieu des négociations, où se presseront les personnalités attendues à la conférence. Dans le périmètre, ce sont les Nations Unies qui assureront la sécurité, mais tout l'accès reste à gérer. Il faut parvenir à créer une bulle autour du site, qui va accueillir 40.000 visiteurs par jour.
La capitale et deux manifestations majeures. Deuxième point sensible à sécuriser, à quelques kilomètres au sud du Bourget… Paris. La capitale attend notamment deux grandes manifestations. La première, intitulée "Marche mondiale pour le climat", aura lieu le 29 novembre, la veille de l'ouverture du sommet mondial. 4.000 à 5.000 CRS et gendarmes mobiles devraient être sur le pont pour assurer le bon déroulement de l'événement, presque autant que pour la marche républicaine du 11 janvier, après l'attentat contre Charlie Hebdo, quatre jours auparavant. Enfin le 12 décembre, le lendemain de la clôture de la COP21, un grand rassemblement est prévu : "Marche pour la justice climatique".
La menace des "Black Bloc". Chaque jour, les dispositifs sont ajustés à mesure que les renseignements remontent du côté policier. Au-delà de la menace terroriste, ce sont les "Black Bloc", des groupes militants anarchistes et anticapitalistes, rompus aux actions violentes, qui préoccupent les autorités. Car leur ombre plane sur cette quinzaine parisienne…