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Tarascon : un détenu s'évade grâce à un commando "lourdement armé" lors d'un transfert au tribunal

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 2 min

Un détenu s'est évadé lundi devant le Palais de justice de Tarascon après l'attaque de son escorte par un commando "lourdement armé" qui a tiré plusieurs coups de feu sans faire de blessés. 

Un commando armé a attaqué une escorte pénitentiaire lundi matin devant le palais de justice de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, permettant à un détenu qui devait être conduit devant un juge d'instruction de s'évader.

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Plusieurs coups de feu. Vers 08h30, trois malfaiteurs, "lourdement armés" selon le procureur de la République Patrick Desjardins, ont fait irruption devant le palais de justice. Face à eux, trois agents de l'administration pénitentiaire qui escortaient un détenu du centre pénitentiaire de Béziers, dans l'Hérault. Les assaillants ont tiré "plusieurs coups de feu", sans faire de blessés, a précisé le magistrat. Ils ont par contre menacé et frappé violemment les fonctionnaires. Patrick Desjardins a expliqué sur Europe 1 que l'un des individus s'est mis à la poursuite du véhicule des agents de l'administration pénitentiaire alors qu'il démarrait "pour prendre la fuite". D'après lui, le malfaiteur a "tiré des coups de feu à de très nombreuses reprises, qui vont atteindre l'arrière du véhicule, mais également, pour l'un de ces projectiles, le pare-brise avant du véhicule".

Une surveillante frappée. Les agents pénitentiaires, partis de Béziers avec le détenu lundi matin, "étaient descendus du véhicule pour sonner à l'entrée du TGI lorsque des hommes armés leur sont tombés dessus", a précisé Nicolas Burtz, responsable local du syndical FO pénitentiaire. Une fonctionnaire qui refusait de lâcher le détenu a reçu un coup sur la tête, a-t-il ajouté. Une enquête administrative est en cours pour "déterminer si la classification de l'escorte était suffisante par rapport à la dangerosité du détenu", selon lui.

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Les agents, membres du pôle régional d'extraction judiciaire et "spécialement formés" pour ces missions, n'ont pas fait usage de leur arme à feu, a précisé la direction de l'administration pénitentiaire. Les trois hommes et le détenu ont pris la fuite.

Des agents "choqués" mais qui ont eu de très bon réflexes. "Le mode opératoire est très violent. Cela fait longtemps qu'on n'a pas vu une attaque de fourgon à l'arme automatique. C'est très choquant pour les agents, qui ont eu de très bon réflexes", a-t-on commenté à la direction de l'administration pénitentiaire. La scène a été filmée et les enquêteurs spécialisés de la police judiciaire de Marseille ont été saisis de l'enquête, pour tenter de les interpeller, et un "plan de recherches" a été déclenché, impliquant notamment les gendarmes des compagnies voisines.

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"Il a fait le gentil pendant des mois". Selon Karim Terki, représentant CGT pénitentiaire, "ce détenu avait déjà tenté de s'évader lors d'une précédente incarcération. L'administration est bien naïve, il a fait le gentil pendant des mois pour tenter de s'évader de nouveau". Le détenu qui s'est évadé est âgé de 27 ans. Il était écroué, en détention provisoire, depuis le 26 septembre 2017, "pour vol avec arme, vol aggravé, association de malfaiteurs", a précisé l'administration pénitentiaire. Selon une source proche du dossier, il était poursuivi dans quatre affaires, et était notamment l'auteur de plusieurs vols de voiture avec violence, commis à Aix-en-Provence et Tarascon.

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