Qui est Adam D., le conducteur de la voiture qui a percuté volontairement, lundi, un fourgon de gendarmerie sur les Champs-Élysées et dans lequel a été retrouvé des armes ? L'homme, âgé de 31 ans, vivait avec sa famille dans un pavillon situé à Plessis-Pâté, dans l'Essonne. Il habitait avec ses parents et ses frère et sœur.
Un homme "discret". Selon Jonas, un habitant de la commune, ancien camarade d'école de l'assaillant rencontré par Europe 1, Adam D. était "quelqu'un de très discret. "Il était sportif, ne fumait pas, ne buvait pas. Je ne l'ai jamais vu à la mosquée", assure-t-il. D'autres habitants du quartier résidentiel dans lequel il vivait racontent que le jeune homme, son frère, et sa sœur, affichaient leurs croyances religieuses. Selon Sylvain Tanguy, le maire de la commune de Plessis-Pâté, "ils avaient une pratique de la religion qui était très rigoureuse. On avait pu le voir car on croisait cette famille dans la rue, mais rien ne laissait présager quoi que ce soit", a-t-il précisé lundi à Europe 1.
Fiché S depuis 2015. L'auteur de l'attaque était pourtant fiché S depuis deux ans. C'est sa famille salafiste, ses fréquentations dans la mouvance radicale, et aussi ses fréquents voyages en Turquie, sous prétexte d'acheter de l'or pour sa société, qui ont attiré l'attention des services de renseignement.
Il pratiquait le tir dans un club. Mais cette attention, très discrète, ne l'a jamais empêché de pratiquer son sport favori : le tir. Depuis six ans, cet islamiste radical s'entraînait dans un club de l'Essonne. Au fil des ans, avec sa licence de la Fédération française, un casier judiciaire vierge et une pratique assidue et respectueuse des règles de sécurité, il a obtenu l'autorisation d'acheter et de détenir plusieurs armes chez lui. Vis à vis de la loi, il était parfaitement en règle. Il avait obtenu dès 2012 une autorisation de détention d'armes, bien avant d'être fiché S, en 2015.
L'autorisation de détention d'arme renouvelée. L'autorisation de détention de l'un des deux pistolets Glock retrouvé dans la voiture avait été renouvelée en février dernier par la préfecture de l'Essonne. De source syndicale policière, cette même préfecture de l'Essonne avait refusé, il y a quelques mois, d'effectuer une perquisition administrative à son domicile. Sollicitée lundi soir par Europe 1, la préfecture de l'Essonne n'a pas réagi.